Kondakion 1
Tu naquis sur l’île d’Albion et tu reçus une bonne éducation,* Car tu manifestais des dispositions pour l’étude et le travail.* Ta matière de prédilection fut d’abord la philosophie,* Mais ton amour ardent des vertus évangéliques* Fit de toi un fidèle de la pure doctrine du Christ.* C’est pourquoi nous nous exclamons:
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Ikos 1
Ton éducation et ton éloquence, ta connaissance du droit,* Firent que tu te dirigeas d’abord vers une carrière juridique.* Mais ton âme aspirait à une vie consacrée au Maître de toute chose,* Et tu décidas de quitter le monde tandis que les élus célestes te chantaient :
Réjouis-toi, ami parfait de la Sagesse !
Réjouis-toi, puits de théologie chrétienne !
Réjouis-toi, intelligence du Divin !
Réjouis-toi, admirateur des vraies valeurs !
Réjouis-toi, pèlerin de la Vérité !
Réjouis-toi, saint voyageur qui va vers Dieu !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 2
Fuyant les tentations de la vaine gloire et les illusions du siècle,* Ne désirant que la justice et le règne de Dieu,* Tu résolus d’enfouir tes talents dans une solitude orante.* Alors, ayant longuement mûri ta décision, tu décidas de quitter tes charges et ton pays,* Lors les anges clamèrent vers Dieu : Alléluia !
Ikos 2
Abandonnant tes parents et ta vie profane tu choisis de partir* Dans un monastère de l’ìle de Lérins.* Pour y vivre dans la prière et la perfection évangélique* Sous l’égide des maîtres prestigieux et pieux du saint lieu.* Tu demandas à y être accueilli comme simple moine et nous te disons :
Réjouis-toi, renoncement au monde vain !
Réjouis-toi, engagement de foi total !
Réjouis-toi, élection de la Voie parfaite !
Réjouis-toi, qui voulus l’habit angélique !
Réjouis-toi, qui pris le chemin des ascètes !
Réjouis-toi, qui choisis l’île des saints moines !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 3
Le haut lieu de l’ascèse chrétienne orthodoxe en Occident,* Abritant des luminaires de la vie monastique comme les saints Honorat, Maxime et Caprais le bon caloyer du Christ,* T’acceuillit en son sein pour y cheminer vers le Royaume et tu remercias Dieu en chantant : Alléluia !
Ikos 3
Toi qui vivais déjà saintement, tu te formas rapidement à la vie monastique,* Humble et doux de cœur, tu absorbais l’enseignement des saints Pères avec avidité* Ton ardeur pour la pénitence et les exploits ascétiques était grande* Et par la vertu d’obéissance dont tu étais doté,* Le saint higoumène Maxime avec discernement te conduisait sur la Voie de la perfection.* Emerveillés par ton cheminent pur, nous te chantons :
Réjouis-toi, qu’agréa le grand saint Maxime !
Réjouis-toi, qui appris de saint Honorat !
Réjouis-toi, qu’éduqua le vieillard Caprais !
Exemple pour tous les novices !
Réjouis-toi, fierté de l’île des pieux moines !
Réjouis-toi, compagnon des saints de Lérins !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 4
Alors que tu progressais sur le chemin du Royaume dès cette terre des vivants,* Saint Maxime dut accepter la charge d’évêque à Riez.* Alors devant se choisir un successeur pour son monastère bien-aimé,* Il te désigna comme à tes frères moines qui d’un commun accord* T’cceptèrent comme higoumène de Lérins en criant vers Dieu : Alléluia !
Ikos 4
Tu marchas sur les saintes empreinte de tes prédécesseurs,* Veillant comme un père bienveillant sur tes fils dans le monastère,* Les instruisant par ton exemple insigne et la douceur de ton caractère à être dignes du beau nom de chrétien et de moine,* Et les ascèstes du Ciel te louaient en disant :
Réjouis-toi, noble figure de bonté !
Réjouis-toi, père aimant pour tes fils en Dieu !
Réjouis-toi, qui indique le bon chemin !
Réjouis-toi, guide sur le chemin des Cieux !
Réjouis-toi, borne du Cieux sur la terre !
Réjouis-toi, qui prêche par ta sainte vie !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 5
Qu’il est doux, qu’il est bon de viuvre ensemble en frère* Sous la houlette d’un Père aiamant, attentif et expérimenté dans la science divine de l’Evangile.* Sous ton higouménat, la réputation déjà sainte de Lérins, s’accrut grandement.* Et les moines remerciaient Dieu en chantant : Alléluia !
Ikos 5
Ami de la paix évangélique, lorsque ton monastère fut en conflit* Avec l’évêque de la cathèdre de Fréjus qui voulait avoir autorité* Sur tous les moines de ton monastère,* Tu obéis puis tu portas la question devant le Concile d’Arles,* Qui rétablit tes droits et la paix dans l’Eglise.* Ta douce fermeté et ton respect de l’ordre nous font te louer ainsi :
Réjouis-toi, hiérarque de sage conseil !
Réjouis-toi, doux qui héritera le Ciel !
Réjouis-toi, cœur pur qui a vu le Seigneur !
Réjouis-toi, bienheureux pacificateur !
Réjouis-toi, artisan de paix du Seigneur !
Réjouis-toi, qui fus assoiffé de justice !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 6
Lorsque saint Maxime naquit au Ciel de son sauveur,* Le peuple de Fréjus te voulut pour le mener* Vers le salut promis par Dieu à Ses fidèles.* Tu dus accepter, et tu succédas à ton ancien higoumène en chantant vers Dieu : Alléluia !
Ikos 6
Dans ta cathédrale tu introduisis les oraisons qui se faisaient à Lérins.* Evêque, tu restas moine par ton ascèse rigoureuse,* Et le redoublement des prières que tu adressas à Dieu pour les brebis de ton troupeau.* Pasteur admirable tes fidèles te louèrent ainsi :
Réjouis-toi, hiérarque qui demeuras moine !
Réjouis-toi, qui restas toujours dans l’ascèse !
Réjouis-toi, le monde fut ton monastère !
Réjouis-toi, marche assurée vers le Royaume !
Réjouis-toi, sacrifice offert à ton peruple !
Réjouis-toi, berger aimant de ton troupeau !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 7
Tu écrivis de nombreux traités d’édification pour le peuple,* mais tu prêchas surtout par ta vie et ton exemple,* Lorsqu’une famine eut lieu dans ton diocèse, tu te dépouillas pour venir en aide à tes fidèles,* Et tu redoublas ton ascèse pour le bien de ton troupeau* Qui s’exclama vers Dieu : Alléluia !
Ikos 7
Le grand poète Sidoine Appolinaire, évêque de Clermont,* Qui avait pour toi une grande admiration* Vint te voir en ton diocèse et à la suite de cette visite,* Il écrivit son Carmen Eucharisticum* Véritable hymnographe à la sainteté de ta vie,* Il t’adressa de chaleureuses louanges :
Réjouis-toi, inspiration des saints poètes !
Réjouis-toi, modèle de la vie en Christ !
Réjouis-toi, jalon sur le chemin de Dieu !
Réjouis-toi, louange de nos Pères saints !
Réjouis-toi, gloire des ascètes gaulois !
Réjouis-toi, commensal des saints de jadis !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 8
Souventes fois, tu retournais à Lérins,* Et là, te dépouillant de tes vêtements épiscopaux,* Tu te remettais à vivre avec les moines comme l’un d’eux,* Partageant l‘ascèse et les prières de ceux dont tu avais été le père et remerciant Dieu en disant : Alléluia !
Ikos 8
Lorsque dans l’église de Marseille, le prêtre Lucide répandit l’hérésie de la prédestination,* Tu cherchas à le convaincre de son erreur par tes écrits* et les conférences que tu eux avec lui.* Mais, voyant que tous tes efforts étaient vains,* Tu fis convoquer un Concile pour arrêter ce fléau.* Défenseur de l’Eglise, nous t’adressons ces louanges :
Réjouis-toi, parole claire de la foi !
Réjouis-toi, pureté de l’enseignement !
Réjouis-toi, défense des bornes des Pères !
Réjouis-toi, forteresse des dogmes saints !
Réjouis-toi, assurance des orthodoxes !
Réjouis-toi, héraut du pur enseignement !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 9
Le concile d’Arles condamna l’hérésie prédestinatienne,* Mais tu voulus épargner Lucide pour le Christ,* Et par ta bonté, ton éloquence et ta ferveur,* Discutant encore avec lui , tu le convainquis.* Car ému par ta douce charité évangélique,* Il revint dans la pure doctrine de l’Eglise et chanta vers Dieu : Alléluia !
Ikos 9
Tu poursuivis ta mission de protection de l’Eglise contre les assauts du Malin :* A la demande des autres hiérarques du Concile d’Arles, * Tu écrivis un traité contre les prédestinatiens, sur la Grâce et le libre-arbitre,* Ouvrage en deux volumes que tu enrichis par la réfutation d’autres déviations thjéologiques.* Et les Pères dans le Ciel te clamèrent :
Réjouis-toi, écrivain des choses du Ciel !
Réjouis-toi, sagesse de Dieu incarnée !
Réjouis-toi, gardien des dogmes de l’Eglise !
Réjouis-toi, protecteur de son héritage !
Réjouis-toi, veilleur aux portes des ténèbres !
Réjouis-toi, lumière qui dissipe les fausses doctrines !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 10
Par ta plume comme avec un glaive invincible,* Tu défendis la pureté de la foi orthodoxe de nos Pères.* Tu mis en pièces les fausses doctrines tout au long de ta vie.* Héraut de l’Orthodoxie en Terre des Gaules, bouche de la Vérité qui proclame sans cesse la foi,* Remerciant Dieu de nous avoir donné un tel hiérarque, nous clamons vers Lui : Alléluia !
Ikos 10
Lorsque les wisigoths sortis de l’Espagne envahirent les Gaules,* Vint le temps où ayant pris Narbonne, ils menacèrent le reste du pays,* L’empire ne pouvant résister à la vague déferlante venue d’outre Pyrénnées.* Pour négocier avec leur chef Evaric, eut recours à toi * A qui nous adressons ces louanges :
Réjouis-toi, artisan de paix dans le monde !
Réjouis-toi, médiateur entre Ciel et terre !
Réjouis-toi, homme de bonne volonté !
Réjouis-toi, ombre divine sur les Gaules !
Réjouis-toi, vase précieux de compassion !
Réjouis-toi, main de Dieu tendue vers les hommes !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 11
Avec les hiérarques Léonce d’Arles, Graecus de Marseille, et Basile d’Aix, * Tu te rendis auprès d’Evaric pour négocier la paix.* Mais sa progression et ses conquêtes continuèrent.* Et la guerre fit de nouveaux et nombreux ravages.* Tandis que tu priais Dieu sans discontinuer disant : Alléluia !
Ikos 11
La paix revenue, l’influence pernicieuse des ariens menaça l’Eglise* Tu déployas toute la force de ton éloquence* Pour convaincre tes ouailles de la fausseté de cette doctrine qui menaçait de déchirer l’Eglise.* Tu ne craignais rien ni personne, souhaitant même recevoir pour le Christ la palme du martyre.* Pour ton courage et ta vaillance nous te disons :
Réjouis-toi, incarnation de rectitude !
Réjouis-toi, fontaine où s’abreuve le peuple !
Réjouis-toi, nourriture de tes brebis !
Réjouis-toi, consolation des affligés !
Réjouis-toi, bouclier des persécutés !
Réjouis-toi, bonne manne théologique !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 12
Le tyran Evaric, séide de la délétère hérésie qui menaçait la chrétienté,* Ne supportant point ton zèle ardent et ta défense enflammée de la foi ,* Et craignant que ton éloquence puisse vaincre l’erreur,* Te fit saisir et t’envoya en exil dans la ville de Limoges.* Tu remercias Dieu clamant : Alléluia !
Ikos 12
L’exil n’affecta point ton humeur ni ton ascèse,* Et ton zèle divin pour la vérité n’en fut que renforcé.* Tu poursuivis ta mission salvatrice auprès des fidèles,* Leur prêchant toujours la pure foi de l’Eglise indivise,* Et l’enseignement des apôtres fidèlement transmis. Pour ta fidélité, les hôtes célestes s’exclamèrent en chœur :
Réjouis-toi, paradigme du monachisme !
Réjouis-toi, icône de la pure ascèse !
Réjouis-toi, soldat de la cause de Dieu !
Réjouis-toi, fierté de l’Eglise des Gaules !
Réjouis-toi, sentinelle de la vraie foi !
Réjouis-toi, apôtre de l’Orthodoxie !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Kondakion 13
Le roi Evaric étant mort, tu pus rentrer d’exil.* Tu fus reçu dans ton diocèse comme un vénérable confesseur de la foi orthodoxe.* Comme un berger fidèle et un père aimant pour les brebis de ton troupeau évangélique..* L’âme débordante d’amour, de compassion et de sagesse, ayant vécu plus d’un siècle,* Tu rendis à Dieu ton âme bénigne et tu entras dans le Royaume tandis que les anges chantaient : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! ( Ce kondakion est dit trois fois)
Kondakion 1
Tu naquis sur l’île d’Albion et tu reçus une bonne éducation,* Car tu manifestais des dispositions pour l’étude et le travail.* Ta matière de prédilection fut d’abord la philosophie,* Mais ton amour ardent des vertus évangéliques* Fit de toi un fidèle de la pure doctrine du Christ.* C’est pourquoi nous nous exclamons:
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
Ikos 1
Ton éducation et ton éloquence, ta connaissance du droit,* Firent que tu te dirigeas d’abord vers une carrière juridique.* Mais ton âme aspirait à une vie consacrée au Maître de toute chose,* Et tu décidas de quitter le monde tandis que les élus célestes te chantaient :
Réjouis-toi, ami parfait de la Sagesse !
Réjouis-toi, puits de théologie chrétienne !
Réjouis-toi, intelligence du Divin !
Réjouis-toi, admirateur des vraies valeurs !
Réjouis-toi, pèlerin de la Vérité !
Réjouis-toi, saint voyageur qui va vers Dieu !
Réjouis-toi, saint Fauste évêque de Riez !
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PRIERE A SAINT FAUSTE EVEQUE DE RIEZ
( paraphrase très libre de l’éloge de Saint Sidoine Appolinaire)
Partout où tu vécus, paysages, événements ou épreuves, rien ne put abolir en ton cœur l'ardent amour que tu portas toujours au Christ.
Que le Seigneur, par ton intercession nous accorde la grâce de Son Amour.
Tu prenais seulement quelques heures de sommeil sur une terre nue, effrayant même les anachorètes par tes austérités, et tu suivis le chemin où t'appelaient le saint Prophète Elie, le Prodrome et Baptiste Jean, les deux Macaire de sainte mémoire, les ascètes Paphnuce et Hilarion.
Maître de Vie, prie Dieu qu’il nous donne de t’imiter à notre mesure.
A Lérins, où tu commenças ta vie monastique sous l’obédience des saints pères Maxime, Honorat et Caprais, tu fus un moine exemplaire avant de devenir un insigne higoumène, père aimant et doux pour ses moines, médecin avisé de leurs âmes et baume sur leurs blessures spirituelles.
Père, que Dieu par tes prières donne des Pères spirituels comme toi à notre temps.
Tu fus un hiérarque admirable, tu te sacrifias pour ton troupeau, bon pasteur attentif à rechercher toutes les brebis perdues et à les ramener au bercail salutaire de l’Eglise.
Saint de Dieu, garde-nous par tes prières de nous éloigner de la Vérité.
Quoique brisé par la vieillesse, lorsque tu retournais à Lérins, tu te délassais en servant tes disciples ; tu consacrais peu de temps au sommeil, évitant de prendre des aliments cuits, ne buvant pas de vin, jeûnant sans cesse et chantant des Psaumes, pour rappeler à tes frères combien de montagnes s'élancèrent jusques aux Cieux du fond de cette île bénie; combien sainte fut la vie du vieux Caprais; de quelles grâces fut doué Honorat, leur père; quelle ascèse pratiqua ce Maxime dont tu fus le successeur à double titre, car tu gouvernas ses moines en qualité d'higoumène et ensuite par la volonté de Dieu, tu gouvernas son Eglise en qualité de pontife, et, au milieu du peuple confié à tes soins, dans ton empressement à pourvoir aux besoins des infirmes, des pèlerins et de ceux dont les jambes amaigries fléchissent sous le poids des chaines; appliqué tout entier à rendre aux défunts les derniers devoirs, tu ne dédaignas aucune tâche, à l’instar du Maître de nos vies, Qui Se fit dans Sa kénose, l’admirable serviteur de tous. Tu portas toi-même les cadavres livides et infects des pauvres en terre chrétienne; lorsque sur les degrés des saints autels, tu parlais devant le peuple, qui se pressait autour de toi pour écouter la Loi de Dieu, et puiser les remèdes salutaires qu'elle renferme jusques à ce jour, lorsque par tes paroles, par tes écrits innombrables ou par tes actes, tu défendis la foi orthodoxes contre les assauts du Malin et de ses serviteurs hérétiques, quoi que tu fis sur la terre des vivants, en quelque lieu où tu te trouvas, tu fus toujours un homme de Dieu, le parfait disciple du Christ.
Demande aux Pères des Lumières d’éclairer par ton exemple saint, les ténèbres de nos vies pour que, par tes saintes prières, supplie le Christ notre Dieu et Seigneur de nous accorder ta foi ardente, ton espérance immarcescible, et ta fermeté.
Acathiste composé
par Claude Lopez-Ginisty
à la gloire de Dieu
Et en l’honneur
De Son saint hiérarque
Fauste de Riez
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Fin et gloire à Dieu !
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