"A notre époque de confusion quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 27 avril 2014

ACATHISTE A NOTRE PERE PARMI LES SAINTS BAVON DE GAND (1/14 octobre)





icône: Diacre Pol Hommes
Kondakion 1
Tu naquis de nobles parents : ton père était Agilulphe, Comte d’Hesbaye,* Et ta mère était Adeltrude issue d’une illustre famille d’Austrasie.* Mais comme le dit l’épitaphe, que saint Livin écrivit pour toi:* « Ce n’est pas la grandeur de ta naissance qui fait  aujourd’hui ta gloire,* Elle te vient au contraire de ce que tu l’as méprisée. »* Car tu fis de ta vie un exemple insigne d’humilité et de piété,* Comme ermite admirable au service de Dieu, c’est pourquoi nous te louons:
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Ikos 1
Dès ta jeunesse, tu te manifestas par les excès de ton ardent tempérament,* Ne faisant jamais que satisfaire tes caprices les plus malhonnêtes,* Et les désirs coupables de ta nature viciée.* Mais par ta conversion dans l’épreuve, tu remis à Dieu ta vie et tu la transformas par la prière et l’ascèse,* C’est pourquoi nous te chantons:
Réjouis-toi, qui passas du mal au bien,
Réjouis-toi, fils prodigue qui vient au Père,
Réjouis-toi, manifestation de la Grâce,
Réjouis-toi, toi que l’épreuve convertit,
Réjouis-toi, exemple de la conversion,
Réjouis-toi, modèle de la repentance,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 2
Devenu adulte, tu obtins la main de la fille du Comte Odilon,* Et tous deux vous fûtes comblés par la naissance de votre fille Aglétrude.* Que vous regardiez grandir sous vos yeux émerveillés.* Mais ta pieuse compagne devint malade, perdit ses forces et bientôt elle naquit au Ciel.* Ta douleur fut telle que tes cris de tristesse émouvaient les cœurs les plus endurcis.* Dans ton chagrin tu entendis parler de saint Amand et tu décidas de l’aller voir.* En chantant à Dieu: Alléluia!
Ikos 2
Arrivé au Monastère de Gand ,où saint Amand œuvrait pour le Seigneur,* Tu te jetas aux pieds du saint moine et tu confessas en pleurant ta vie entière,* Lui faisant l’aveu de tous tes crimes, et lui demandant des conseils pour la vie nouvelle* Que tu voulais dorénavant vivre en suivant le Christ.* Maître d’humilité, toi qui désiras corriger ta vie, nous te disons:
Réjouis-toi, repentir qui s’exprime en pleurs,
Réjouis-toi, le deuil te conduit à la joie,
Réjouis-toi, qui fus sauvé par ton épreuve,
Réjouis-toi,  qui repoussas le monde vain,
Réjouis-toi,  qui eus pour Maître saint Bavon,
Réjouis-toi,  qui le suivis fidèlement,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 3
Saint Amand te reçut comme la brebis égarée du Saint Evangile,* Et voyant la sincérité de ta conversion, te déclara que pour te sauver,* Il était prêt à se sacrifer lui-même.* Puis il te parla de la vie céleste, et des douceurs de l’éternité* Où dans la contemplation ineffable du Dieu d’Amour,* Les justes bénissent Dieu en chantant: Alléluia!
Ikos 3
Saint Amand te montra aussi la vilénie du monde plongé dans le péché,* Par la satisfaction insane des passions et des vices éphémères.* Ses paroles tombaient sur ton âme comme la pluie sur la terre assoiffée.* Tu pleuras au souvenir de ta vie passée et saint Amand adoucit ta douleur en te parlant de la miséricorde du Christ.* Car Dieu ne voulait pas que tu meures, mais que tu te convertisses et que tu vives.* Pénitent sincère sur la Voie du Salut, nous te saluons:
Réjouis-toi, qui choisis la voie monastique,
Réjouis-toi, consécration au Dieu unique,
Réjouis-toi, dévouement au Saint Evangile,
Réjouis-toi, école de renoncement,
Réjouis-toi, voie de la perfection chrétienne,
Réjouis-toi, qui montres à tous le vrai chemin,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 4
La conscience purifiée par ta confession et par les paroles de saint Amand,* Tu passas plusieurs jours auprès de lui,* Puis tu retournas paisiblement dans tes terres.* Et toi qui étais la terreur de tes gens par ton autorité cruelle,* Tu leur apparus transformé, doux et humble de cœur.* Alors ils remercièrent Dieu en disant: Alléluia!
Ikos 4
Toi qui étais hautain et violent, qui faisais trembler tes serviteurs,* Tu fus transfiguré en homme de bien, doux et affable.* Désirant servir ton nouveau Maître le Christ,* Tu te mis à distribuer tes biens aux pauvres et  aux infirmes.* Ta charité devint si grande que l’on oublia ton attitude passée,* Et l’on te loua ainsi:
Réjouis-toi, transfiguration de la Grâce,
Réjouis-toi, dépouillement du superflu,
Réjouis-toi, pauvreté assumée en Dieu,
Réjouis-toi, incarnation de la Parole,
Réjouis-toi, illustration de l’Ecriture,
Réjouis-toi, paradigme de perfection,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 5
T’étant dépouillé du vieil homme et ayant revêtu l’armure de la foi,* La conscience purifiée par tes actes de charité,* Et les yeux ouverts sur les réalités de la vie dans l’Eglise du Christ,* Tu montras à tous ceux qui t’entouraient que tu étais touché par la Grâce,* Et ils clamèrent à Dieu: Alléluia!
Ikos 5
Après avoir partagé tes richesses avec les indigents et les églises,* Tu mis de l’ordre dans tes affaires temporelles, puis tu revins auprès de saint Amand.* Ayant renoncé en ton cœur au monde vain, tu voulais qu’il te donne la tonsure.* Il te rendit conscient de ce que tu pouvais rester dans le monde et y vivre selon l’Evangile,* Mais ta résolution était grande de rejoindre la noble compagnie des milices christiques sur la terre des vivants.* Devant ton désir ferme de suivre la voie monastique, nous te chantons:
Réjouis-toi, déserteur des plaisirs terrestres,
Réjouis-toi, soldat de l’armée des saints moines,
Réjouis-toi, recrue de la sainte milice,
Réjouis-toi, veilleur aux portes du salut,
Réjouis-toi, sentinelle à l’orée du monde,
Réjouis-toi, combattant de la juste cause,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 6
Saint Amand te mena alors devant l’autel et te donna la tonsure monastique,* Puis il te confia à la guidance spirituelle de son disciple Florbert.* Et il te laissa parfois l’accompagner dans ses voyages missionnaires.* Tout était pour toi occasion de montrer par ton attitude la grandeur de ton repentir…* Rencontrant un jour quelqu’un que tu avais malmené autrefois, tu le supplias de te pardonner,* Et de te malmener comme tu l’avais fait pour lui.* Mais connaissant ta nouvelle conversion, il refusa d’abord et louant Dieu pour ton changement, il s’écria: Alléluia!
Ikos 6
Mais à ton insistance obstinée, et devant tes larmes de supplication,* Il te coupa les cheveux, te lia pieds et poings* Et t’amena ainsi jusques à la prison* Où tu séjournas quelques temps, remerciant Dieu de cette humiliation devant Lui,* Et devant les hommes que tu avais si souventes fois offensés.* Emus par ton repentir sincère, nous t’adressons ces louanges:
Réjouis-toi, qui n’oublias pas ton passé,
Réjouis-toi, qui pus l’effacer par la Grâce,
Réjouis-toi, qui te souvins de tous tes torts,
Réjouis-toi, qui les confessas devant tous,
Réjouis-toi, qui reçus le pardon de Dieu,
Réjouis-toi, qui Lui en fus reconnaissant,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 7
Sortant de prison, tu retournas au monastère,* Te livrant à l’ascèse la plus rigoureuse.* Tu demandas la Grâce de vivre en reclus, et cela fut accepté.* Alors tu sortis de la ville de Gand, et tu établis ta cellule, comme saint Tikon du Lac Ladoga plus tard,* A Beilla dans le creux d’un orme que tu considéras* Plus beau que tous les palais de la terre.* Et avec reconnaissance, ton cœur remercia Dieu en Lui chantant: Alléluia!
Ikos 7
Ton extrême pauvreté te parut alors plus belle que la richesse des princes et des rois.* Tu nourrissais ton corps frugalement de fruits, d’herbes et de racines sauvages,* Et ton âme bénigne, tu la rassasiait de prière continuelle et de conversation avec Dieu.* Dans cette solitude parfaite où toute la nature parle de la beauté tranquille du Créateur,* Ermite du Christ nous te chantons:
Réjouis-toi, pur adepte de l’Essentiel,
Réjouis-toi, qui te modelas dans l’ascèse,
Réjouis-toi, disciple de saint Jean-Baptiste,
Réjouis-toi, qui comme lui fus au désert,
Réjouis-toi, amant de solitude en Dieu,
Réjouis-toi, qui ne fus jamais qu’oraison,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 7
Mais ta retraite, par la bonne odeur de ta prière fut découverte,* Et beaucoup accoururent pour te demander le secours de ton intercession* A cause des afflictions qu’ils éprouvaient dans le monde.* Fuyant leur admiration, tu te résolus à partir pour retrouver Dieu en solitude,* Chantant vers Lui: Alléluia!

Ikos 7
Tu t’enfonças dans l’épaisse forêt de Medmedung.* Débarrassant un endroit des ronces, comme tu avais délivré ta vie des usages mondains,* Tu bâtis une humbles cellule faite de branches, de pierres et de boue,* Pour reprendre ta pieuse conversation avec Dieu.* Par Sa grâce ineffable, tu pus jouir de cette vie solitaire de dévotion pendant quelques temps,* Puis Dieu envoya vers toi des chrétiens en quête de conseils et de prières,* Et nous te clamons avec eux maintenant:
Réjouis-toi, belle rencontre avec ton Dieu,
Réjouis-toi, trésor caché au fond des bois,
Réjouis-toi, richesse dans la pauvreté,
Réjouis-toi, perle rare de l’Evangile,
Réjouis-toi, lumière qui luit aux ténèbres,
Réjouis-toi, phare qui attire les hommes,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 8
Alors, devant l’afflux de pèlerins à ton ermitage,* Tu décidas de rejoindre saint Amand qui prêchait à Gand et y avait rassemblé autour de lui* Une assemblée de moines sous la conduite spirituelle de Florbert.* On t’accueillit avec joie et l’on te construisit une cellule* Où tu pus continuer à louer Dieu en chantant: Alléluia!
Ikos 8
Là, dans cette rûche de prière et d’accomplissement vers Dieu des Saints Mystères,* Tu vécus encore quelques années dans l’ascèse,* Puis tu reçus la bénédiction d’accomplir ta vocation première* Qui était de devenir reclus pour le Christ.* Tu trouvas une caverne où tu t’installas pour poursuivre ton chemin vers le Paradis.* Et les hôtes des cieux te chantèrent:
Réjouis-toi, qui fis ton miel de la prière,
Réjouis-toi, qui transformas toute ta vie,
Réjouis-toi, qui voulus n’être qu’au Seigneur,
Réjouis-toi, étoile au Ciel du monachisme,
Réjouis-toi, bel astre de l’érémitisme,
Réjouis-toi, vocation de la réclusion,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!

Kondakion 9
Conduit par Florbert, l’évêque saint Amand et les fidèles,* Au son des cantiques et des psaumes,* Tu fus mené vers cette grotte de ton choix.* Là tu continuas avec encore plus de ferveur ta vie de prière et d’ascèse,* Seul avec le Christ et les saints devant le mystère ineffable,* Chantant sans discontinuer pour la gloire de Dieu: Alléluia!
Ikos 9
Tu avais tant de ferveur dans la prière, que même ton silence en était embaumé.* Mais toi qui voulus toujours rester solitaire, tu ne pus refuser* L’aide que le peuple venait de demander.* Bientôt encore, et comme toujours, la bonne fragrance de ta renommée spirituelle* Fit affluer vers toi tous les malheurs du monde* En quête d’oraison et de consolation spirituelle.* Et nous te disons:
Réjouis-toi, nourriture des affamés,
Réjouis-toi, abreuvement des assoiffés,
Réjouis-toi, consolation des malheureux,
Réjouis-toi, guérison prompte des malades,


Réjouis-toi,  apaisement des affligés,
Réjouis-toi, sacrement des abandonnés,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 10
Tu ne fus alors, et à jamais, que bonté et consolation pour tous les malheureux.* Faisant monter vers le trône céleste leurs humble demandes,* Réconciliant les ennemis devant le Christ,* Allumant dans l’âme de chacun le feu divin de la foi,* Et les faisant chanter d’un seul cœur au Dieu de bonté: Alléluia!
Ikos 10
Eveillé ou dormant, sans cesse en toi la prière, comme un murmure,* Résonnait en la pureté de ton cœur apaisé,* Ourlant toutes tes actions d’une subtile auréole divine.* Et chacun de tes gestes était comme transfiguré par ce revêtement spirituel de l’oraison* Qui le rendait précieux à Dieu,* C’est pourquoi, émerveillés, nous te disons:
Réjouis-toi, pieux héraut du renoncement,
Réjouis-toi, pur héros de la solitude,
Réjouis-toi, élu du très pur hésychasme,
Réjouis-toi, halo de la sainte Présence,
Réjouis-toi, écho de la bonté de Dieu,
Réjouis-toi, doux reflet de Sa compassion,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!

Kondakion 11
L’Ennemi du genre humain, ne pouvant supporter ton ascèse,* Et tes victoires sur les âmes qu’il retenait captives* Par les péchés inhérents à la nature humaine,* Usa de toutes sortes de vils stratagèmes pour te faire abandonner ta lutte spirituelle.* Sans cesse, il tentait de t’effrayer, parfois t’environnant de feu et de flammes,* et souvent faisant jaillir autour de toi des bêtes sauvages.* Mais armé de la foi en Dieu, tu le repoussais en chantant: Alléluia!
Ikos 11
Un jour, après un combat spirituel ardu contre les démons,* Tu t’endormis paisiblement, et dans ton sommeil,* Un ange apparut joliement sous la forme d’une blanche colombe.* Ton âme alors, fut emplie d’une grande paix et de délices indicibles.* Une Croix de Lumière se posa sur ton chef,* Tandis que le peuple accourait pour entendre ton enseignement.* Et la multitude disait:
Réjouis-toi, qui résistas aux vils démons,
Réjouis-toi, qui parvins à les mettre en fuite,
Réjouis-toi, qui fus digne d’une vision,
Réjouis-toi, qui vis un ange en ton sommeil,
Réjouis-toi, qui visitas le paradis,
Réjouis-toi, qui fus le pèlerin d’Eden,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 12
Après cette vision, tu n’eus plus que le souhait de quitter ce monde* Et de rejoindre prestement le Royaume des Cieux* Où ne cesse jamais la béatitude ineffable de ceux qui contemplent sans discontinuer* La Face du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jabob,* Et qui chantent éternellement à la gloire du Très Haut: Alléluia!
Ikos 12
Sentant alors ta mort prochaine, toi l’intrépide athlète du Christ,* Tu te réjouis de ce moment où tu passerais du temps terrestre à l’éternité céleste.* Tu envoyas quérir pour t’assister,* Un saint prêtre du nom de Domlin qui vins auprès de toi pour une ultime rencontre sur la terre des vivants.* Tu lui ouvris ton âme et ton cœur purs, et le visage tourné vers le Ciel, tu entendis les anges dire:
Réjouis-toi, icône de la vie en Christ,
Réjouis-toi, tabernacle de Ses Paroles,
Réjouis-toi, autel de Ses Commandements,
Réjouis-toi, pilier de Ses enseignements,
Réjouis-toi, ambon humain de Sa bonté,
Réjouis-toi, rayon du Soleil de Justice,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 13
Lorsque le temps de ton natalice vint,* Tu saluas les religieux qui entouraient ton corps, ajoutant: « Jésus-Christ est Lui-même présent. Mon âme ! sors de ta prison, et va au-devant de Lui! »* Alors tu quittas en paix l’exil de cette terre pour rejoindre les hôtes des cieux en disant: Alléluia! Alléluia! Alléluia! (Ce kondakion est lu trois fois!)
Ikos 1
Dès ta jeunesse, tu te manifestas par les excès de ton ardent tempérament,* Ne faisant jamais que satisfaire tes caprices les plus malhonnêtes,* Et les désirs coupables de ta nature viciée.* Mais par ta conversion dans l’épreuve, tu remis à Dieu ta vie et tu la transformas par la prière et l’ascèse,* C’est pourquoi nous te chantons:
Réjouis-toi, qui passas du mal au bien,
Réjouis-toi, fils prodigue qui vient au Père,
Réjouis-toi, manifestation de la Grâce,
Réjouis-toi, toi que l’épreuve convertit,
Réjouis-toi, exemple de la conversion,
Réjouis-toi, modèle de la repentance,
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
Kondakion 1
Tu naquis de nobles parents : ton père était Agilulphe, Comte d’Hesbaye,* Et ta mère était Adeltrude issue d’une illustre famille d’Austrasie.* Mais comme le dit l’épitaphe, que saint Livin écrivit pour toi:* « Ce n’est pas la grandeur de ta naissance qui fait  aujourd’hui ta gloire,* Elle te vient au contraire de ce que tu l’as méprisée. »* Car tu fis de ta vie un exemple insigne d’humilité et de piété,* Comme ermite admirable au service de Dieu, c’est pourquoi nous te louons:
Réjouis-toi saint Bavon, confesseur du Christ!
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PRIERE A NOTRE PERE PARMI LES SAINTS
BAVON DE GAND
Saints Bavon, toi qui tout au long de ta vie, cherchas la solitude auprès de Dieu,* Et qui parvins, au terme de ton existence,* A Le renconter avec l’assemblée des saints,* Comme tu ne repoussas jamais les multitudes qui vinrent troubler cette solitude* Pour demander ton intercession bienheureuse, * Ne repousse pas nos demandes de prières, et dans ta bonté ineffable,* Porte-les devant le Trône de Dieu, afin qu’Il les exauce* Et nous rende dignes un jour d’aller Le louer avec toi,* Dans le Saint Royaume du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit*  A Qui sont tout honneur et toute gloire,* Et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen !

Acathiste composé pour la gloire de Dieu
Et de son saint reclus Bavon
Par
Claude Lopez-Ginisty

dimanche 20 avril 2014

ACATHISTE A NOTRE PERE PARMI LES SAINTS FURSY DE LAGNY


Kondakion 1
Tu naquis en terre d’Irlande, illustre rejeton de Gelgès, ta mère, fille du roi Aedfind* Et du fils du roi Finloga, Fintan, ton père,* Qu’elle convertit au christianisme.* Aedfind découvrant qu’elle était secrêtement devenue chrétienne,* La condamna au bûcher avec toi, l’enfant qu’elle portait en son sein.* Mais les flammes furent éteintes soudain* Par une pluie miraculeuse tandis qu’une voix condamnait la cruauté d’Aedfind.* Le roi bannit alors ta mère qui se réfugia sur une île du Lac d’Orbsen,* D’où saint Brendan dirigeait  le monastère voisin de Clunaferte.* Et les hôtes célestes connaissant les secrets de la vie en Dieu s’exclamèrent:
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Ikos 1
Tes parents furent accueillis par Brendan, le grand saint voyageur.* Le jour même de leur arrivée en exil sur l’île, une grande Lumière* Illumina fortement la chambre où tes parents logeaient,* Annonçant au monde ta faveur auprès du Dieu Trine.* A ta naissance, tu fus baptisé par saint Brendan, et nommé Fursy.* Et le temps passant, devant les signes de ta piété enfantine,* Il te fit élever dans le monastère de Clunaferte, où tu atteignis l’âge adulte* Progressant rapidement dans la connaissance de Dieu et la pratique des vertus.* Tu fis bientôt ta profession monastique, et l’on te chante à présent:
Réjouis-toi, branche entée au pur monachisme,
Réjouis-toi, arbrisseau qui sera forêt,
Réjouis-toi, branche qui s’élève vers Dieu,
Réjouis-toi, floraison de la sainte ascèse,
Réjouis-toi, promesse de fruits pour le Christ,
Réjouis-toi, arbre où beaucoup s’abriteront,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 2
Tu t’adonnas alors à la prédication auprès des nombreux païens* Qui peuplaient encore l’Irlande.* Mais l’Ennemi du genre humain suscita la jalousie parmi les moines qui étaient auprès de toi,* Et ils commencèrent à t’insulter, à te calomnier et à te maltraiter.* Alors, avec la permission de saint Brendan, tu te retiras sur l’île de Ratimah.* Ce fut sans doute par la Providence de Dieu, car, attirés par la sainteté de ta vie,* De nombreux et nobles jeunes gens, vinrent se ranger sous ta gouvernance spirituelle en chantant vers Dieu: Alléluia !

Ikos 2
Sur l’île de Ratimah, tu bâtis un nouveau monastère,* Où, comme le dit la Tradition tu vécus avec tes moines comme un archange parmi les anges.* Et là, te  rendirent visite avec leur noblesse, les rois Brendin, Féradrach,* Et même ton grand-père Aedfind, qui, s’agenouillant devant toi son petit-fils,* Se repentit d’avoir chassé ta mère de son royaume lorsque tu étais dans son sein.* Il voulut aussi rejoindre le bercail salvifique de l’Eglise, et il demanda le baptême.* Emerveillés par ton rayonnement, nous clamons vers toi:
Réjouis-toi, meneur d’hommes vers le Seigneur,
Réjouis-toi, guide fervent vers le Royaume,
Réjouis-toi, phare qui éclaire la Voie,
Réjouis-toi, missionnaire du Roi de Gloire,
Réjouis-toi, aube du salut pour beaucoup,
Réjouis-toi, rayon du Soleil de Justice,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 3
Le roi Aedfind aurait aimé ramener sa fille et son gendre en son royaume,* Mais le roi Finloga venant de mourir, son fils devait lui succéder,* Ainsi tes parents partirent, et tu redoublas de ferveur et d’ascèse au Nom du Christ.* Tu te retirais parfois en solitude pour mieux prier,* Ou bien pour  évangéliser les contrées voisines encore captive des ténèbres de l’ignorance païenne.* Mais un jour, prêchant dans le pays de ton père, tu tombas malade et tu fus ramené dans ton monastère en chantant: Alléluia !

Ikos 3
C’est alors que tu vécus une grande expérience spirituelle:* Dieu offrit à ton âme la vision du Ciel et de ses merveilles spirituelles.* Des anges te firent voir les quatre feux  qui embrasaient le monde des vivants et qui perdaient les chrétiens :* L’infidélité spirituelle, la convoitise des richesses du monde au détriment des trésors des Cieux,* L’esprit de dissension, et la dureté de cœur vis à vis du prochain.* Tu fus ainsi grandement enseigné par faveur divine, et nous te chantons à présent:
Réjouis-toi, qui eus des visions ineffables,
Réjouis-toi, qui revins du futur séjour,
Réjouis-toi, qui gravas tout dans ton esprit,
Réjouis-toi, qui visitas le pays des âmes,
Réjouis-toi, voyageur dans le Paradis,
Réjouis-toi, doux pèlerin de l’au-delà,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 4
Tu entendis les anges chanter les versets du Psalmiste:* « Les saints iront de vertu en vertu. »* Et le trisaghion: «Saint, saint, saint, le Seigneur Sabbaoth!»* Comme notre Père Abraham, à la chênaie de Mambré,* Tu vis en trois anges, la figure parfaite de la Trinité.* Les deux saints hiérarques Béodan et Meldan, t’apparurent également, qui t’instruisirent par une vision* Des calamités qui attendaient le monde, et ils te pressèrent de prêcher* La pénitence, non seulement au peuple, mais également aux évêques de l’Eglise,* Et aux princes de ce monde vain qui allait à sa perdition.* Tu vis un damné, et cette image comme avec du feu se grava sur ton épaule,* Pour que tu n’oublies pas le Jugement Redoutable,* Et que  tu chantes sans cesse vers Dieu: Alléluia !

Ikos 4
Revenu de ta vision céleste, et par Grâce divine guéri,* Tu t’employas à prêcher le Saint Evangile avec plus de ferveur encore.* Douze années entières, tu allas porter la Bonne Nouvelle dans les royaumes d’Irlande, d’Ecosse et d’Angleterre.* Par la force de ta paroles greffée sur le Verbe de Dieu,* Païens et idolâtres abandonnèrent leurs ténèbres profondes* Pour avancer dans la Sainte Lumière du Christ-Dieu.* Ainsi tu gagnas au Seigneur et à Son Eglise, le roi Sigisbert de l’Anglie Orientale.* Admirant ton zèle apostolique, nous te disons:
Réjouis-toi, orateur du Verbe Divin,
Réjouis-toi, prédication très salvatrice,
Réjouis-toi, conversion des indifférents,
Réjouis-toi, foi de ceux qui cherchent la Voie,
Réjouis-toi, illuminateur des aveuglés,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 5
Par la générosité du roi Sigisbert devenu chrétien,* Tu érigeas à Cnobbersburg dans le Suffolk,* Un grand monastère qui devint comme un phare conduisant au bon port du salut.* Alors, de nombreux disciples attirés par ton rayonnement vinrent à la vie monastique,* Et tu restas quelques temps avec eux pour les guider spirituellement vers le Royaume du Maître de l’Univers,* En chantant vers Lui à pleine voix: Alléluia !

Ikos 5
Ta piété insigne se manifestait en tous temps,* Mais elle était plus particulièrement remarquable lors des fêtes liturgiques.* Ta générosité vis-à-vis des pauvres était telle que tes moines craignaient pour leur subsistance.* Mais tu leur montras ta grande foi et l’immense bonté de Dieu,* Lorsque, ayant semé dans une des terres du monastère,* Une moisson miraculeuse apparut quelques jours après.* Rendant grâces à Dieu de les avoir confiés à un tel higoumène, les moines te louèrent en disant:
Réjouis-toi, manne de tous ceux qui sont pauvres,
Réjouis-toi, vêture de ceux qui sont nus,
Réjouis-toi, guérison de tous les malades,
Réjouis-toi, apaisement des affligés,
Réjouis-toi, sûr recours des désespérés,
Réjouis-toi, onguent sur l’âme des blessés,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 6
Voulant vivre en plus grande solitude avec Dieu,* Tu résignas ta fonction d’higoumène de ton monastère,* Et tu confias la charge de sa gouvernance spirituelle à saint Foillan.* Pour le seconder, tu laissas avec lui deux prêtres remarquables,* Puis tu partis avec ton second frère, saint Ultan, qui était ermite.* Et avec lui dans l’ascèse et l’oraison, une année entière* Tu louas Dieu en chantant vers Lui: Alléluia !

Ikos 6
Mais le Malin te força à quitter la Grande Bretagne.* Le Roi Penda de Mercie se mit en guerre contre le souverain d’Anglie Orientale,* Tu partis en terre de France où tu accomplis sur ton passage des miracles insignes.* Chassant les démons, guérissant les malades consolant les affligés,* Apportant à tous, sans faire acception de personne,* Les secours de la religion d’Amour, et l’espérance du salut en Christ,* Semant sur tes pas le bon grain des futures moissons chrétiennes.* Ta renommée s’étendit au-delà du lieu de ta naissance et nous te chantons:
Réjouis-toi, père aimant pour tous tes enfants,
Réjouis-toi, fils bien aimé de la Très Pure,
Réjouis-toi, demeure du Très Saint Esprit,
Réjouis-toi, icône du Christ sur la terre,
Réjouis-toi, secours des âmes en détresses,
Réjouis-toi, prêtre admirable du Seigneur,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 7
En terre de France, tu accomplis de nombreux miracles.* Montrant aux chrétiens du lieu que les temps apostoliques de la Grâce, n’étaient point révolus,* Car, sur ton chemin, il semblait que par ta belle prédication et tes saintes prières,* Le Royaume était toujours présent,* Et se manifestait dans la liesse des guérisons des âmes et des corps.* Et le peuple s’écriait avec reconnaissance vers le Dieu d’Amour, Ami des hommes: Alléluia !

Ikos 7
Dans le Ponthieu, renouvelant le miracle du Christ pour son ami Lazare,* Par ta prière ardente au Seigneur, tu ressuscitas le fils du Duc Haymon.* Celui-ci, frappé d’émerveillement et devant l’extraordinaire Grâce de cette résurrection,* Voulut à tout prix te garder auprès de lui.* Mais tu devais poursuivre ton chemin, et tu le quittas en lui promettant de venir l’informer* De ta naissance au Ciel, lorsque ce temps béni serait venu.* Devant ta grande audace au trône du Christ, nous te clamons :
Réjouis-toi, intercession qui nie la mort,
Réjouis-toi, bonté qui émane du Christ,
Réjouis-toi, averse de Grâce sur terre,
Réjouis-toi, canal de la miséricorde,
Réjouis-toi, réceptacle du Saint-Esprit,
Réjouis-toi, thaumaturge du Dieu Très Haut
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 8
Poursuivant ton apostolat, tu parvins à Paris* Où le Roi Clovis II et son épouse sainte Bathilde, t’accueillirent avec révérence et honneur.* Ils te confièrent aux bons soins d’Erchinoald, leur maire du Palais,* Et celui-ci fut si impressionné par tes paroles sur le monachisme,* Qu’il voulut que tu baptises son fils au château de Péronne.* Il te fit construire un oratoire près de ce lieu sur le Mont-des-Cygnes,* Et sachant que tu voulais fonder un monastère en Neustrie,* Il te fit accompagner pour que tu choisisses, pour ce faire, des terres sur son domaine.* Alors tu remercias Dieu en clamant vers Lui: Alléluia !

Ikos 8
Sur les terres d’Erchinoald, tu choisis le lieu de Lagny-en-Brie, près de Chelles.* Grâce à la grande générosité de ce bienfaiteur, du Roi Clovis II et de sa sainte épouse Bathilde,* Tu pus bâtir un monastère et trois chapelles,* Où sous la règle de saint Benoît, Patriarche admirable des moines orthodoxes d’Occident,* Tu assemblas bientôt un grand nombre de caloyers.* Avec eux, citoyens du Ciel à présent, nous te louons ainsi:
Réjouis-toi, bâtisseur des maisons de Dieu,
Réjouis-toi, pont entre la terre et le Ciel,
Réjouis-toi, arc-en-ciel du saint monachisme,
Réjouis-toi, gloire insigne de la prêtrise,
Réjouis-toi, incarnation de la prière,
Réjouis-toi, fierté de l’Eglise des Gaules,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 9
Dans ton monastère sacré, sous ta houlette,* La vie monastique s’organisa promptement.* Anges sur la terre des vivants, tes moines partirent à la conquête du salut par la prière et l’ascèse.* Plantant ton bâton d’higoumène en terre, tu fis jaillir une source,* Et les malades vinrent y trouver la guérison de leurs maux corporels et spirituels.* Et ils remercièrent le Dieu de miséricorde en Lui chantant: Alléluia !

Ikos 9
La charité et la ferveur d’Erchinoald envers toi, ne connaissaient pas de bornes,* Car il voulait participer à sa mesure, à l’œuvre pie que tu accomplissais:* Il vint à Lagny et t’annonça qu’il allait ériger pour toi un second monastère.* Et il le fit sur une montagne proche de Péronne, et ce lieu devint ensuite* Le monastère du Mont-Saint-Quentin où vinrent se mettre sous ta guidance spirituelle* De pieux moines que tu avais formés en terre d’Irlande.* Parmi eux était saint Emilien, que tu avais mené sur la voie du Christ.* Admirant ton zèle pour le monachisme, nous te chantons:
Réjouis-toi, astre de la vie monastique,
Réjouis-toi, beau modèle des higoumènes,
Réjouis-toi, meneur des âmes vers le Christ,
Réjouis-toi, paradigme de tempérance,
Réjouis-toi, mesure de la chasteté,
Réjouis-toi, tabernacle de la piété,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 10
Lorsque tu voulus aller en Angleterre rendre visite à saint Foillan à qui tu avais confié la charge de Cnobbersburg,* Venu d’Irlande, ton disciple saint Emilien, te remplaça comme higoumène à Lagny.* Parvenu à Mézerolles, domaine que t’avait jadis donné le comte Haymon, la maladie t’immobilisa.* Le Roi Clovis II et Erchinoald vinrent aussitôt à ton chevet.* Tu rejoignit ton Maître bien aimé en clamant: Alléluia !

Ikos 10
Tu avais promis au duc Haymon de lui annoncer ton natalice, et tu le fis.* Alors qu’il mangeait au milieu de convives,* Avec deux compagnons qui tenaient des cierges allumés,* Tu apparus à lui seul, revêtu d’habits liturgiques resplendissants.* Aussitôt, il quitta sa table et s’en fut pour te rendre les honneurs.* Arrivé devant tes saintes reliques, il y vit tous les clercs assemblés qui chantaient pour toi vers Dieu:
Réjouis-toi, illustration de l’Evangile,
Réjouis-toi, étoile au cieux du monachisme,
Réjouis-toi, borne lumineuse de foi,
Réjouis-toi, infatigable voyageur,
Réjouis-toi, toujours en chemin vers le Christ,
Réjouis-toi, marche inlassable vers le Ciel,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 11
Saint père Fursy, disciple parfait du Christ dans tous tes actes,* Tu avais combattu le bon combat et tu étais parvenu enfin au but ultime de ton ascèse.* Comme le vieillard Syméon de l’Evangile, Dieu te permit de partir en paix selon Sa Parole,* Car sur terre tu étais déjà un ange dans la chair,* Une prière incessante incarnée dans un corps qui entrainait ton âme vers les Cieux,* En chantant sans cesse vers Lui: Alléluia !

Ikos 11
Alors ton corps précieux fut comme un morceau de pain* Que les carpes d’un étang cherchent à s’approprier.* Tous les seigneurs voulurent posséder tes saintes reliques.* Ne voulant pas ensanglanter ces instants où tu trouvais enfin la paix du Christ,* On s’en remit au jugement de Dieu:* Un chariot attelé de deux bœufs portant ta bonne dépouille,* Devait en s’arrêtant déterminer où tu devais demeurer.* Mais le Comte de Laon, fit remplacer les bœufs* Par deux petits enfants qui emportèrent le chargement de grâce jusques  aux Mont-des-Cygnes de Péronne.* Et le peuple de Dieu chanta:
Réjouis-toi, dont la mort fut une naissance,
Réjouis-toi, qui acquis l’Esprit pour ton âme,
Réjouis-toi, qui fus accueilli par les saints,
Réjouis-toi, serviteur accompli de Dieu,
Réjouis-toi, qui rejoignis le Maître Saint,
Réjouis-toi, qui reçus du Christ la couronne,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 12
En attendant que soit construite l’église qui devait un jour porter ton nom,* Tes reliques restèrent à l’abri d’une tente,* Elles y demeurèrent sans montrer le moindre signe de corruption.* Vingt-cinq jours plus tard, lorsque saint Eloi et saint Aubert vinrent consacrer ce temple,* On ouvrit ton cercueil et on trouva ton corps intact.* Leutsinde, épouse du Comte de Laon, qui lui avait reproché de dilapider sa fortune pour abriter les restes d’un inconnu,* Fut frappé soudain de cécité, mais elle demanda ton intercession et recouvra la vue en disant: Alléluia !

Ikos 12
Les deux saints hiérarques, portèrent ton corps derrière l’autel consacré à saint Pierre,* Et dès lors, de nombreux miracles eurent lieu,* Car tes saintes reliques, qui de ton vivant, étaient avec ton âme comme une ancre dans le Ciel* Furent une source abondante et incessante de bénédictions de Dieu.* Sans cesse les malades étaient guéris par ton intercession,* Et remerciant le Seigneur pour la fervente intercession de Son serviteur, ils te disaient:
Réjouis-toi, qui poursuivis ton œuvre en Dieu,
Réjouis-toi, qui montras que la mort n’est point,
Réjouis-toi, hôte saint de l’Eternité,
Réjouis-toi, fidèle intendant du Royaume,
Réjouis-toi, fontaine de bénédictions,
Réjouis-toi, notre aide prompte auprès du Christ,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 13
Quatre années passèrent, emplies de grâces et de miracles accomplies par ta prière,* Et saint Eloi de Noyon, accompagné de saint Aubert de Cambrai,* Vint pour l’invention de tes saintes reliques,* Et ils découvrirent que ton corps était toujours incorrompu.* Le bon saint Eloi, orfèvre accompli et renommé,* Fit pour toi une châsse dans laquelle on te mit,* Avant de te déposer sur le grand autel de l’église.* Saint Foillan et saint Emilien, higoumène de Lagny,* Assistèrent à cette translation et chantèrent à Dieu: Alléluia! Alléluia! Alléluia! ( Ce kondakion est dit trois fois !)

Ikos 1
Tes parents furent accueillis par Brendan, le grand saint voyageur.* Le jour même de leur arrivée en exil sur l’île, une grande Lumière* Illumina fortement la chambre où tes parents logeaient,* Annonçant au monde ta faveur auprès du Dieu Trine.* A ta naissance, tu fus baptisé par saint Brendan, et nommé Fursy.* Et le temps passant, devant les signes de ta piété enfantine,* Il te fit élever dans le monastère de Clunaferte, où tu atteignis l’âge adulte* Progressant rapidement dans la connaissance de Dieu et la pratique des vertus.* Tu fis bientôt ta profession monastique, et l’on te chante à présent:
Réjouis-toi, branche entée au pur monachisme,
Réjouis-toi, arbrisseau qui sera forêt,
Réjouis-toi, branche qui s’élève vers Dieu,
Réjouis-toi, floraison de la sainte ascèse,
Réjouis-toi, promesse de fruits pour le Christ,
Réjouis-toi, arbre où beaucoup s’abriteront,
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

Kondakion 1
Tu naquis en terre d’Irlande, illustre rejeton de Gelgès, ta mère, fille du roi Aedfind* Et du fils du roi Finloga, Fintan, ton père,* Qu’elle convertit au christianisme.* Aedfind découvrant qu’elle était secrêtement devenue chrétienne,* La condamna au bûcher avec toi, l’enfant qu’elle portait en son sein.* Mais les flammes furent éteintes soudain* Par une pluie miraculeuse, tandis qu’une voix condamnait la cruauté d’Aedfind.* Le roi bannit alors ta mère qui se réfugia sur une île du Lac d’Orbsen,* D’où saint Brendan dirigeait  le monastère voisin de Clunaferte.* Et les hôtes célestes connaissant les secrets de la vie en Dieu s’exclamèrent:
Réjouis-toi, saint père Fursy de Lagny !

PRIERE A SAINT FURSY

Ô notre père Fursy, toi qui fus jugé digne par le Seigneur de voir le Paradis,* Fais que par tes saintes prières devant le trône de Dieu,* Nous puissions progresser sur la Voie du Salut,* Eviter les ornières et les ronces du péché,* Nous repentir sincèrement de toutes nos transgressions,* Et, que par la grande Mercy du Sauveur, de Sa Mère Toute Pure, et de tous les saints,* Nous soit accordé la grande Grâce de suivre, à notre faible mesure de pécheurs impénitents,* Le chemin de salut qui conduit au Royaume du Père, et du Fils, et du Saint Esprit,* Et maintenant, et toujours, et aux siècles des siècles, amen !

Acathiste composé pour la gloire de Dieu
et
De notre Père parmi les saints
Fursy de Lagny
Par 
Claude Lopez-Ginisty