Kondakion 1
Tu naquis en terre d’Irlande, illustre rejeton
de Gelgès, ta mère, fille du roi Aedfind* Et du fils du roi Finloga, Fintan,
ton père,* Qu’elle convertit au christianisme.* Aedfind découvrant qu’elle
était secrêtement devenue chrétienne,* La condamna au bûcher avec toi, l’enfant
qu’elle portait en son sein.* Mais les flammes furent éteintes soudain* Par une
pluie miraculeuse tandis qu’une voix condamnait la cruauté d’Aedfind.* Le roi
bannit alors ta mère qui se réfugia sur une île du Lac d’Orbsen,* D’où saint
Brendan dirigeait le monastère
voisin de Clunaferte.* Et les hôtes célestes connaissant les secrets de la vie
en Dieu s’exclamèrent:
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Ikos 1
Tes parents furent accueillis
par Brendan, le grand saint voyageur.* Le jour même de leur arrivée en exil sur
l’île, une grande Lumière* Illumina fortement la chambre où tes parents logeaient,*
Annonçant au monde ta faveur auprès du Dieu Trine.* A ta naissance, tu fus
baptisé par saint Brendan, et nommé Fursy.* Et le temps passant, devant les
signes de ta piété enfantine,* Il te fit élever dans le monastère de
Clunaferte, où tu atteignis l’âge adulte* Progressant rapidement dans la
connaissance de Dieu et la pratique des vertus.* Tu fis bientôt ta profession
monastique, et l’on te chante à présent:
Réjouis-toi, branche entée
au pur monachisme,
Réjouis-toi, arbrisseau qui
sera forêt,
Réjouis-toi, branche qui
s’élève vers Dieu,
Réjouis-toi, floraison de
la sainte ascèse,
Réjouis-toi, promesse de
fruits pour le Christ,
Réjouis-toi, arbre où
beaucoup s’abriteront,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 2
Tu t’adonnas alors à la
prédication auprès des nombreux païens* Qui peuplaient encore l’Irlande.* Mais
l’Ennemi du genre humain suscita la jalousie parmi les moines qui étaient
auprès de toi,* Et ils commencèrent à t’insulter, à te calomnier et à te
maltraiter.* Alors, avec la permission de saint Brendan, tu te retiras sur
l’île de Ratimah.* Ce fut sans doute par la Providence de Dieu, car, attirés
par la sainteté de ta vie,* De nombreux et nobles jeunes gens, vinrent se
ranger sous ta gouvernance spirituelle en chantant vers Dieu: Alléluia !
Ikos 2
Sur l’île de Ratimah, tu bâtis
un nouveau monastère,* Où, comme le dit la Tradition tu vécus avec tes moines
comme un archange parmi les anges.* Et là, te rendirent visite avec leur noblesse, les rois Brendin,
Féradrach,* Et même ton grand-père Aedfind, qui, s’agenouillant devant toi son
petit-fils,* Se repentit d’avoir chassé ta mère de son royaume lorsque tu étais
dans son sein.* Il voulut aussi rejoindre le bercail salvifique de l’Eglise, et
il demanda le baptême.* Emerveillés par ton rayonnement, nous clamons vers toi:
Réjouis-toi, meneur
d’hommes vers le Seigneur,
Réjouis-toi, guide fervent
vers le Royaume,
Réjouis-toi, phare qui
éclaire la Voie,
Réjouis-toi, missionnaire
du Roi de Gloire,
Réjouis-toi, aube du salut
pour beaucoup,
Réjouis-toi, rayon du
Soleil de Justice,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 3
Le roi Aedfind aurait aimé
ramener sa fille et son gendre en son royaume,* Mais le roi Finloga venant de
mourir, son fils devait lui succéder,* Ainsi tes parents partirent, et tu
redoublas de ferveur et d’ascèse au Nom du Christ.* Tu te retirais parfois en
solitude pour mieux prier,* Ou bien pour évangéliser les contrées voisines encore captive des ténèbres
de l’ignorance païenne.* Mais un jour, prêchant dans le pays de ton père, tu
tombas malade et tu fus ramené dans ton monastère en chantant: Alléluia !
Ikos 3
C’est alors que tu vécus
une grande expérience spirituelle:* Dieu offrit à ton âme la vision du Ciel et de
ses merveilles spirituelles.* Des anges te firent voir les quatre feux qui embrasaient le monde des vivants et
qui perdaient les chrétiens :* L’infidélité spirituelle, la convoitise des
richesses du monde au détriment des trésors des Cieux,* L’esprit de dissension,
et la dureté de cœur vis à vis du prochain.* Tu fus ainsi grandement enseigné
par faveur divine, et nous te chantons à présent:
Réjouis-toi, qui eus des
visions ineffables,
Réjouis-toi, qui revins du
futur séjour,
Réjouis-toi, qui gravas
tout dans ton esprit,
Réjouis-toi, qui visitas le
pays des âmes,
Réjouis-toi, voyageur dans
le Paradis,
Réjouis-toi, doux pèlerin
de l’au-delà,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 4
Tu entendis les anges
chanter les versets du Psalmiste:* « Les saints iront de vertu en
vertu. »* Et le trisaghion: «Saint, saint, saint, le Seigneur Sabbaoth!»*
Comme notre Père Abraham, à la chênaie de Mambré,* Tu vis en trois anges, la
figure parfaite de la Trinité.* Les deux saints hiérarques Béodan et Meldan,
t’apparurent également, qui t’instruisirent par une vision* Des calamités qui
attendaient le monde, et ils te pressèrent de prêcher* La pénitence, non
seulement au peuple, mais également aux évêques de l’Eglise,* Et aux princes de
ce monde vain qui allait à sa perdition.* Tu vis un damné, et cette image comme
avec du feu se grava sur ton épaule,* Pour que tu n’oublies pas le Jugement
Redoutable,* Et que tu chantes
sans cesse vers Dieu: Alléluia !
Ikos 4
Revenu de ta vision
céleste, et par Grâce divine guéri,* Tu t’employas à prêcher le Saint Evangile
avec plus de ferveur encore.* Douze années entières, tu allas porter la Bonne
Nouvelle dans les royaumes d’Irlande, d’Ecosse et d’Angleterre.* Par la force
de ta paroles greffée sur le Verbe de Dieu,* Païens et idolâtres abandonnèrent
leurs ténèbres profondes* Pour avancer dans la Sainte Lumière du Christ-Dieu.*
Ainsi tu gagnas au Seigneur et à Son Eglise, le roi Sigisbert de l’Anglie
Orientale.* Admirant ton zèle apostolique, nous te disons:
Réjouis-toi, orateur du
Verbe Divin,
Réjouis-toi, prédication
très salvatrice,
Réjouis-toi, conversion des
indifférents,
Réjouis-toi, foi de ceux
qui cherchent la Voie,
Réjouis-toi, illuminateur
des aveuglés,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 5
Par la générosité du roi Sigisbert
devenu chrétien,* Tu érigeas à Cnobbersburg dans le Suffolk,* Un grand
monastère qui devint comme un phare conduisant au bon port du salut.* Alors, de
nombreux disciples attirés par ton rayonnement vinrent à la vie monastique,* Et
tu restas quelques temps avec eux pour les guider spirituellement vers le
Royaume du Maître de l’Univers,* En chantant vers Lui à pleine voix:
Alléluia !
Ikos 5
Ta piété insigne se
manifestait en tous temps,* Mais elle était plus particulièrement remarquable
lors des fêtes liturgiques.* Ta générosité vis-à-vis des pauvres était telle
que tes moines craignaient pour leur subsistance.* Mais tu leur montras ta grande
foi et l’immense bonté de Dieu,* Lorsque, ayant semé dans une des terres du
monastère,* Une moisson miraculeuse apparut quelques jours après.* Rendant
grâces à Dieu de les avoir confiés à un tel higoumène, les moines te louèrent
en disant:
Réjouis-toi, manne de tous
ceux qui sont pauvres,
Réjouis-toi, vêture de ceux
qui sont nus,
Réjouis-toi, guérison de
tous les malades,
Réjouis-toi, apaisement des
affligés,
Réjouis-toi, sûr recours
des désespérés,
Réjouis-toi, onguent sur
l’âme des blessés,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 6
Voulant vivre en plus
grande solitude avec Dieu,* Tu résignas ta fonction d’higoumène de ton
monastère,* Et tu confias la charge de sa gouvernance spirituelle à saint
Foillan.* Pour le seconder, tu laissas avec lui deux prêtres remarquables,*
Puis tu partis avec ton second frère, saint Ultan, qui était ermite.* Et avec
lui dans l’ascèse et l’oraison, une année entière* Tu louas Dieu en chantant
vers Lui: Alléluia !
Ikos 6
Mais le Malin te força à
quitter la Grande Bretagne.* Le Roi Penda de Mercie se mit en guerre contre le
souverain d’Anglie Orientale,* Tu partis en terre de France où tu accomplis sur
ton passage des miracles insignes.* Chassant les démons, guérissant les malades
consolant les affligés,* Apportant à tous, sans faire acception de personne,*
Les secours de la religion d’Amour, et l’espérance du salut en Christ,* Semant
sur tes pas le bon grain des futures moissons chrétiennes.* Ta renommée
s’étendit au-delà du lieu de ta naissance et nous te chantons:
Réjouis-toi, père aimant
pour tous tes enfants,
Réjouis-toi, fils bien aimé
de la Très Pure,
Réjouis-toi, demeure du
Très Saint Esprit,
Réjouis-toi, icône du
Christ sur la terre,
Réjouis-toi, secours des
âmes en détresses,
Réjouis-toi, prêtre
admirable du Seigneur,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 7
En terre de France, tu
accomplis de nombreux miracles.* Montrant aux chrétiens du lieu que les temps
apostoliques de la Grâce, n’étaient point révolus,* Car, sur ton chemin, il
semblait que par ta belle prédication et tes saintes prières,* Le Royaume était
toujours présent,* Et se manifestait dans la liesse des guérisons des âmes et
des corps.* Et le peuple s’écriait avec reconnaissance vers le Dieu d’Amour,
Ami des hommes: Alléluia !
Ikos 7
Dans le Ponthieu,
renouvelant le miracle du Christ pour son ami Lazare,* Par ta prière ardente au
Seigneur, tu ressuscitas le fils du Duc Haymon.* Celui-ci, frappé
d’émerveillement et devant l’extraordinaire Grâce de cette résurrection,*
Voulut à tout prix te garder auprès de lui.* Mais tu devais poursuivre ton
chemin, et tu le quittas en lui promettant de venir l’informer* De ta naissance
au Ciel, lorsque ce temps béni serait venu.* Devant ta grande audace au trône
du Christ, nous te clamons :
Réjouis-toi, intercession
qui nie la mort,
Réjouis-toi, bonté qui
émane du Christ,
Réjouis-toi, averse de
Grâce sur terre,
Réjouis-toi, canal de la
miséricorde,
Réjouis-toi, réceptacle du
Saint-Esprit,
Réjouis-toi, thaumaturge du
Dieu Très Haut
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 8
Poursuivant ton apostolat,
tu parvins à Paris* Où le Roi Clovis II et son épouse sainte Bathilde,
t’accueillirent avec révérence et honneur.* Ils te confièrent aux bons soins
d’Erchinoald, leur maire du Palais,* Et celui-ci fut si impressionné par tes
paroles sur le monachisme,* Qu’il voulut que tu baptises son fils au château de
Péronne.* Il te fit construire un oratoire près de ce lieu sur le
Mont-des-Cygnes,* Et sachant que tu voulais fonder un monastère en Neustrie,* Il
te fit accompagner pour que tu choisisses, pour ce faire, des terres sur son
domaine.* Alors tu remercias Dieu en clamant vers Lui: Alléluia !
Ikos 8
Sur les terres
d’Erchinoald, tu choisis le lieu de Lagny-en-Brie, près de Chelles.* Grâce à la
grande générosité de ce bienfaiteur, du Roi Clovis II et de sa sainte épouse
Bathilde,* Tu pus bâtir un monastère et trois chapelles,* Où sous la règle de
saint Benoît, Patriarche admirable des moines orthodoxes d’Occident,* Tu
assemblas bientôt un grand nombre de caloyers.* Avec eux, citoyens du Ciel à
présent, nous te louons ainsi:
Réjouis-toi, bâtisseur des
maisons de Dieu,
Réjouis-toi, pont entre la
terre et le Ciel,
Réjouis-toi, arc-en-ciel du
saint monachisme,
Réjouis-toi, gloire insigne
de la prêtrise,
Réjouis-toi, incarnation de
la prière,
Réjouis-toi, fierté de
l’Eglise des Gaules,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 9
Dans ton monastère sacré, sous
ta houlette,* La vie monastique s’organisa promptement.* Anges sur la terre des
vivants, tes moines partirent à la conquête du salut par la prière et
l’ascèse.* Plantant ton bâton d’higoumène en terre, tu fis jaillir une source,*
Et les malades vinrent y trouver la guérison de leurs maux corporels et
spirituels.* Et ils remercièrent le Dieu de miséricorde en Lui chantant:
Alléluia !
Ikos 9
La charité et la ferveur
d’Erchinoald envers toi, ne connaissaient pas de bornes,* Car il voulait
participer à sa mesure, à l’œuvre pie que tu accomplissais:* Il vint à
Lagny et t’annonça qu’il allait ériger pour toi un second monastère.* Et il le
fit sur une montagne proche de Péronne, et ce lieu devint ensuite* Le monastère
du Mont-Saint-Quentin où vinrent se mettre sous ta guidance spirituelle* De
pieux moines que tu avais formés en terre d’Irlande.* Parmi eux était saint
Emilien, que tu avais mené sur la voie du Christ.* Admirant ton zèle pour le
monachisme, nous te chantons:
Réjouis-toi, astre de la
vie monastique,
Réjouis-toi, beau modèle
des higoumènes,
Réjouis-toi, meneur des
âmes vers le Christ,
Réjouis-toi, paradigme de
tempérance,
Réjouis-toi, mesure de la
chasteté,
Réjouis-toi, tabernacle de
la piété,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 10
Lorsque tu voulus aller en
Angleterre rendre visite à saint Foillan à qui tu avais confié la charge de
Cnobbersburg,* Venu d’Irlande, ton disciple saint Emilien, te remplaça comme
higoumène à Lagny.* Parvenu à Mézerolles, domaine que t’avait jadis donné le comte
Haymon, la maladie t’immobilisa.* Le Roi Clovis II et Erchinoald vinrent
aussitôt à ton chevet.* Tu rejoignit ton Maître bien aimé en clamant:
Alléluia !
Ikos 10
Tu avais promis au duc
Haymon de lui annoncer ton natalice, et tu le fis.* Alors qu’il mangeait au
milieu de convives,* Avec deux compagnons qui tenaient des cierges allumés,* Tu
apparus à lui seul, revêtu d’habits liturgiques resplendissants.* Aussitôt, il
quitta sa table et s’en fut pour te rendre les honneurs.* Arrivé devant tes
saintes reliques, il y vit tous les clercs assemblés qui chantaient pour toi
vers Dieu:
Réjouis-toi, illustration
de l’Evangile,
Réjouis-toi, étoile au
cieux du monachisme,
Réjouis-toi, borne
lumineuse de foi,
Réjouis-toi, infatigable
voyageur,
Réjouis-toi, toujours en
chemin vers le Christ,
Réjouis-toi, marche
inlassable vers le Ciel,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 11
Saint père Fursy, disciple
parfait du Christ dans tous tes actes,* Tu avais combattu le bon combat et tu
étais parvenu enfin au but ultime de ton ascèse.* Comme le vieillard Syméon de
l’Evangile, Dieu te permit de partir en paix selon Sa Parole,* Car sur terre tu
étais déjà un ange dans la chair,* Une prière incessante incarnée dans un corps
qui entrainait ton âme vers les Cieux,* En chantant sans cesse vers Lui: Alléluia !
Ikos 11
Alors ton corps précieux
fut comme un morceau de pain* Que les carpes d’un étang cherchent à
s’approprier.* Tous les seigneurs voulurent posséder tes saintes reliques.* Ne
voulant pas ensanglanter ces instants où tu trouvais enfin la paix du Christ,*
On s’en remit au jugement de Dieu:* Un chariot attelé de deux bœufs portant ta
bonne dépouille,* Devait en s’arrêtant déterminer où tu devais demeurer.* Mais
le Comte de Laon, fit remplacer les bœufs* Par deux petits enfants qui
emportèrent le chargement de grâce jusques aux Mont-des-Cygnes de Péronne.* Et le peuple de Dieu chanta:
Réjouis-toi, dont la mort
fut une naissance,
Réjouis-toi, qui acquis
l’Esprit pour ton âme,
Réjouis-toi, qui fus
accueilli par les saints,
Réjouis-toi, serviteur
accompli de Dieu,
Réjouis-toi, qui rejoignis
le Maître Saint,
Réjouis-toi, qui reçus du
Christ la couronne,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 12
En attendant que soit
construite l’église qui devait un jour porter ton nom,* Tes reliques restèrent
à l’abri d’une tente,* Elles y demeurèrent sans montrer le moindre signe de
corruption.* Vingt-cinq jours plus tard, lorsque saint Eloi et saint Aubert
vinrent consacrer ce temple,* On ouvrit ton cercueil et on trouva ton corps
intact.* Leutsinde, épouse du Comte de Laon, qui lui avait reproché de
dilapider sa fortune pour abriter les restes d’un inconnu,* Fut frappé soudain
de cécité, mais elle demanda ton intercession et recouvra la vue en disant:
Alléluia !
Ikos 12
Les deux saints hiérarques,
portèrent ton corps derrière l’autel consacré à saint Pierre,* Et dès lors, de
nombreux miracles eurent lieu,* Car tes saintes reliques, qui de ton vivant,
étaient avec ton âme comme une ancre dans le Ciel* Furent une source abondante
et incessante de bénédictions de Dieu.* Sans cesse les malades étaient guéris
par ton intercession,* Et remerciant le Seigneur pour la fervente intercession
de Son serviteur, ils te disaient:
Réjouis-toi, qui poursuivis
ton œuvre en Dieu,
Réjouis-toi, qui montras
que la mort n’est point,
Réjouis-toi, hôte saint de
l’Eternité,
Réjouis-toi, fidèle
intendant du Royaume,
Réjouis-toi, fontaine de
bénédictions,
Réjouis-toi, notre aide
prompte auprès du Christ,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 13
Quatre années passèrent,
emplies de grâces et de miracles accomplies par ta prière,* Et saint Eloi de
Noyon, accompagné de saint Aubert de Cambrai,* Vint pour l’invention de tes
saintes reliques,* Et ils découvrirent que ton corps était toujours incorrompu.*
Le bon saint Eloi, orfèvre accompli et renommé,* Fit pour toi une châsse dans
laquelle on te mit,* Avant de te déposer sur le grand autel de l’église.* Saint
Foillan et saint Emilien, higoumène de Lagny,* Assistèrent à cette translation
et chantèrent à Dieu: Alléluia! Alléluia! Alléluia! ( Ce kondakion est dit
trois fois !)
Ikos 1
Tes parents furent
accueillis par Brendan, le grand saint voyageur.* Le jour même de leur arrivée
en exil sur l’île, une grande Lumière* Illumina fortement la chambre où tes
parents logeaient,* Annonçant au monde ta faveur auprès du Dieu Trine.* A ta
naissance, tu fus baptisé par saint Brendan, et nommé Fursy.* Et le temps
passant, devant les signes de ta piété enfantine,* Il te fit élever dans le
monastère de Clunaferte, où tu atteignis l’âge adulte* Progressant rapidement
dans la connaissance de Dieu et la pratique des vertus.* Tu fis bientôt ta
profession monastique, et l’on te chante à présent:
Réjouis-toi, branche entée
au pur monachisme,
Réjouis-toi, arbrisseau qui
sera forêt,
Réjouis-toi, branche qui
s’élève vers Dieu,
Réjouis-toi, floraison de
la sainte ascèse,
Réjouis-toi, promesse de
fruits pour le Christ,
Réjouis-toi, arbre où
beaucoup s’abriteront,
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
Kondakion 1
Tu naquis en terre d’Irlande, illustre rejeton
de Gelgès, ta mère, fille du roi Aedfind* Et du fils du roi Finloga, Fintan,
ton père,* Qu’elle convertit au christianisme.* Aedfind découvrant qu’elle
était secrêtement devenue chrétienne,* La condamna au bûcher avec toi, l’enfant
qu’elle portait en son sein.* Mais les flammes furent éteintes soudain* Par une
pluie miraculeuse, tandis qu’une voix condamnait la cruauté d’Aedfind.* Le roi
bannit alors ta mère qui se réfugia sur une île du Lac d’Orbsen,* D’où saint
Brendan dirigeait le monastère
voisin de Clunaferte.* Et les hôtes célestes connaissant les secrets de la vie
en Dieu s’exclamèrent:
Réjouis-toi, saint père
Fursy de Lagny !
PRIERE
A SAINT FURSY
Ô notre père Fursy, toi qui
fus jugé digne par le Seigneur de voir le Paradis,* Fais que par tes saintes
prières devant le trône de Dieu,* Nous puissions progresser sur la Voie du
Salut,* Eviter les ornières et les ronces du péché,* Nous repentir sincèrement
de toutes nos transgressions,* Et, que par la grande Mercy du Sauveur, de Sa
Mère Toute Pure, et de tous les saints,* Nous soit accordé la grande Grâce de suivre,
à notre faible mesure de pécheurs impénitents,* Le chemin de salut qui conduit
au Royaume du Père, et du Fils, et du Saint Esprit,* Et maintenant, et
toujours, et aux siècles des siècles, amen !
Acathiste
composé pour la gloire de Dieu
et
De
notre Père parmi les saints
Fursy
de Lagny
Par
Claude Lopez-Ginisty
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