* Saint Sigismond, Roi de Burgondie *
Fils du roi franc Clotaire et d’Indegonde,* Et petit fils de Clovis qui embrassa premier la foi du Christ,* Et de la bonne reine chrétienne Clotilde,* Tu héritas du royaume d’Orléans et de la Burgondie.* Tu ne fus heureux ni comme époux, ni comme père,* Et ta vie ne fut pas toujours édifiante à l’origine,* Mais tu la rachetas ensuite par ta piété, ta générosité et ton amour de la paix.* Aussi ton peuple reconnaissant te surnomma le Bon.* Et nous, qui demandons ta sainte intercession, nous te clamons :
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Dans un siècle de violence et de vengeance habituelles,* Tu te distinguas par ton esprit particulièrement magnanime,* Par le pardon que tu accordas souvent à tes ennemis,* Et à ceux qui avaient abusé de ta bonté.* C’est pourquoi nous nous écrions vers toi avec admiration :
Réjouis-toi, qui ne connus pas la rancune !
Réjouis-toi, qui ne fus jamais qu’indulgence !
Réjouis-toi, miséricordieuse bonté !
Réjouis-toi, artisan de la paix du Christ !
Réjouis-toi, indulgence des vrais disciples !
Réjouis-toi, grâce à l’image de la Grâce !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Tu oubliais facilement les fautes commises à ton égard,* Et tu te montrais généreux dans ta gestion des affaires du Royaume,* N’abusant pas de ta puissance pour t’emparer des biens d’autrui* Et agrandir tes possessions par la violence et la force aveugle.* Tu te savais sous le regard constant de Dieu, et tu chantais sans cesse vers Lui : Alléluia !
Prince de la paix, tu veillas à garder la concorde sur tes terres,* Et à rétablir cette paix entre tes frères et tes neveux* Lorsque celle-ci était rompue par la malignité des hommes,* Leur cupidité, et leur soif inextinguible de pouvoir terrestre.* Tu bannis de ton royaume les exactions,* Et tu te montras bienveillant comme souverain,* Car tu voulais imiter le Souverain Céleste sur la terre des vivants,* C’est pourquoi nous te célébrons ainsi :
Réjouis-toi, miroir du Christ en ton royaume !
Réjouis-toi, pur emblême de la justice !
Réjouis-toi, cœur aimant de l’Amour Divin !
Réjouis-toi, âme de nos pieux souverains !
Réjouis-toi, modèle de gouvernement !
Réjouis-toi, ange de la cité terrestre !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Les rois de notre monde en ces temps anciens,* Etaient surtout connus pour leur cruauté,* Leur volonté implacable d’assouvir leurs désirs terrestres de puissance* Mais tu te distinguas merveilleusement par ta bonté* Et ton peuple remerciait Dieu sans cesse en disant vers Lui : Alléluia !
Tu te distinguas également par ta générosité,* Et la magnificence des fondations que tu fis pour l’Eglise.* Tu enrichis de grands domaines le monastère de saint Symphorien à Autun,* Et celui de saint Bénigne, apôtre de la Burgondie à Dijon,* Tu y établis la louange perpétuelle comme à Agaune.* Tu manifestas aussi ta générosité envers de nombreuses églises du Christ* Et nous louons ta bonté en te disant :
Réjouis-toi, chœur mystique de l’oraison !
Réjouis-toi, parvis de la vie éternelle !
Réjouis-toi, sanctuaire spirituel !
Réjouis-toi, porche de l’univers d’en Haut !
Réjouis-toi, luminaire de la Lumière !
Réjouis-toi, châsse de la prière pure !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Soutenant les saintes églises de Dieu sur terre par ta générosité,* Tu en fis des octrois vers le Paradis des saints pour tes sujets.* Doté d’une grande puissance au Royaume de Burgondie,* Tu savais qu’il n’était qu’un marchepied vers le Ciel* Où l’on chante sans cesse vers Dieu : Alléluia !
Tu fondas à Châlon le monastère dédié à saint Marcel.* Où tu fus enseveli dans l’attente de la résurrection des morts.* A Genève, tu fis ériger la grande Basilique de saint Pierre* Sur les ruines d’un temple dédié à Apollon.* Faisant se lever le Soleil de Justice du Christ* Sur les tristes ténèbres du paganisme.* Bienfaiteur de l’Eglise de Dieu, émerveillé par ta piété, nous t’adressons ces louanges :
Réjouis-toi, bâtisseur des maisons de Dieu !
Réjouis-toi, tour qui s’élève vers le Ciel !
Réjouis-toi, temple mystique de la foi !
Réjouis-toi, encens d’agréable fragrance !
Réjouis-toi, lutrin qui soutient la Parole !
Réjouis-toi, cierge qui brûle devant Dieu !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Tu avais une grande piété pour les saints martyrs de la Légion Thébaine* Qui furent décimés pour le Seigneur en terre d’Agaune.* Ayant pérégriné en ce lieu pour les vénérer,* Les clercs de la basilique de Saint-Maurice, impressionnés par ta dévotion à leurs saints,* Te firent don d’une parcelle des reliques de saint Viâtre et de saint Amour.* Alors tu remercias Dieu en chantant vers Lui : Alléluia !
Revenant sur tes terres de Burgondie* Avec le précieux trésor des reliques des saints martyrs d’Agaune,* Tu fis le vœu de les donner à la première ville de ton royaume dans laquelle tu entrerais.* Lors, quand tu arrivas à Vincelle, tu tins ta promesse.* Et ce lieu, sanctifié par le don insigne que tu lui fis,* Prit un jour le nom de Saint-Amour.* Pieux monarque, nous te louons à pleine voix, en te disant :
Réjouis-toi, dévotion aux témoins du Christ !
Réjouis-toi, ami des grands saint de jadis !
Réjouis-toi, vénérateur de sainteté !
Réjouis-toi, pèlerin des martyrs d’Agaune!
Réjouis-toi, voyageur de l’Eternité !
Réjouis-toi, prière joignant Ciel et terre!
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Etablissant des chemins du Ciel sur la terre des vivants,* Tu donnas au moine irlandais saint Colomban* Le désert des Vosges pour qu’il s’y établisse.* Dans cette solitude, il fonda le saint monastère de Luxeuil* Dont la renommée fut grande dans la chrétienté.* Généreux donateur des biens terrestres,* Tu acquis pour toi le Royaume des Cieux où l’on chante sans cesse vers Dieu: Alléluia !
Lorsque le fléau du choléra s’abattit sur ton royaume,* Tu pris grand soin des malades et des pauvres en particulier* Faisant distribuer ce qui était nécessaire à leur assistance.* Et tu passas souvent tes nuits en prières,* T’offrant à Dieu en victime à la place de tes sujets.* Et ceux-ci reconnaissants s’écrièrent :
Réjouis-toi, maître bien aimé de ton peuple !
Réjouis-toi, qui prias pour sa guérison !
Réjouis-toi, qui fus un Bon Samaritain !
Réjouis-toi, qui fus aussi un anargyre !
Réjouis-toi, qui voulus guérir tous tes sujets !
Réjouis-toi, qui t’offris en otage à Dieu !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Ton peuple, lors de cette épidémie, prit la mesure exacte de ta sainteté,* Et saint Grégoire de Tours rapporte que tes sujets arrachaient* Des franges de tes vêtements pour les appliquer aux malades,* Et que ceux-ci étaient guéris à leur contact,* Et remerciaient Dieu en chantant : Alléluia !
Ayant le souci de la bonne marche de l’Eglise,* Tu fis opportunément convoquer sous ton règne* Les conciles de Châlon, de Mâcon, de Valence et de Lion* Pour qu’il y soit établi des règlements salutaires* Pour le fonctionnement correct et le bien de l’Arche du salut ici-bas.* Pieux monarque, nous saluons ta piété insigne en te disant :
Réjouis-toi, qui pris grand soin de ton Eglise !
Réjouis-toi, qui eus le souci de son bien !
Réjouis-toi, protecteur de la Loi de Dieu !
Réjouis-toi, héraut de son application !
Réjouis-toi, qui convoquas de pieux Conciles !
Réjouis-toi, qui fis appliquer leurs décrets !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Durant la vingt-quatrième année de ton règne, * Tu pris un édit enjoignant aux évêques de l’Eglise du Christ,* De gouverner eux-mêmes le troupeau de leurs brebis* Sans laisser ce soin à leurs vicaires,* Afin que la Parole de Dieu soit mieux administrée* Et que terre et Ciel joignent leurs voix vers Dieu pour l’honorer dignement en chantant : Alléluia !
En cette même année, dans le monde imparfait de cette époque* Où souvent la fonction impliquait un pouvoir qui s’exerçait sans discernement* Au préjudice des plus faibles et des plus démunis,* Tu requis des juges qu’ils rendent la justice sans se laisser corrompre,* Ni par l’acceptation d’argent, ni par aucune faveur.* Souverain juste, nous louons ta sagesse en clamant :
Réjouis-toi, garant du droit des indigents !
Réjouis-toi, grand défenseur de l’équité !
Réjouis-toi, arbitre saint pour tes sujets !
Réjouis-toi, chantre de l’impartialité !
Réjouis-toi, émule du Juge Suprême !
Réjouis-toi, respect des hommes devant Dieu !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Lorsque l’archevêché de Bourges devint vacant,* Plusieurs clercs briguant cette chaire* Tentèrent de l’obtenir de toi * En allant même jusques à t’offrir des présents.* Tu les ramenas à la raison, épargnant à leurs âmes le crime de simonie.* Pour cela, l’Eglise glorifie Dieu en Lui chantant : Alléluia !
Tu donnas à ces clercs inconscients une leçon de théologie* En leur disant : « Ce n’est point notre coutume de vendre le sacerdoce,* Ni la vôtre de l’acquérir par des présents,* Car en le faisant, nous encourrions l’infamie d’un honteux trafic,* Et pour vous, vous méritiez d’être comparés à Simon le Magicien. »* Monarque dévot, soucieux de l’honneur de Dieu et de l’Eglise, nous t’adressons nos louanges :
Réjouis-toi, législateur évangélique !
Réjouis-toi, juge équitable devant Dieu !
Réjouis-toi, avocat de l’honneur du Christ !
Réjouis-toi, témoin parfait de la Parole !
Réjouis-toi, prétoire du Ciel sur la terre !
Réjouis-toi, gardien des lois du pieux Royaume !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Respectant la coutume sainte de l’asile inviolable des églises,* Qui assurait à tout être, fût-il criminel,* La vie sauve dans la Maison du Seigneur,* Tu ne permis jamais que ce pieux secours soit aboli.* Et toujours tu pardonnas à tes ennemis,* Laissant à Dieu le jugement suprême et chantant vers Lui : Alléluia !
Peu de souverains de la terre de Burgondie,* Furent aussi pieux et aussi populaires que toi.* Lorsque tu entrais dans une ville, le peuple sortait en foule dans les rues* Et venait au-devant de toi en criant : Noël ! Noël ! Vive le roi !* Et nous à présent, dans notre prière, nous te saluons en disant :
Réjouis-toi, monarque de la charité !
Réjouis-toi, souverain de grande bonté !
Réjouis-toi, couronne des vertus chrétiennes !
Réjouis-toi, beau sceptre des Commandements !
Réjouis-toi, majesté de simplicité !
Réjouis-toi, trône de la prière pure !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Roi de royaume terrestre de Burgondie, Tu te tins toujours humblement* Devant le Souverain Céleste, notre Père et notre Dieu,* Et en homme de prières, tu sus que toutes tes actions* Devaient être accomplies pour Sa seule gloire,* En chantant vers Lui : Alléluia !
Homme fort humble malgré ton rang royal,* Tu rendais souvent visite à tes sujets,* Partageant avec eux leur repas simple,* Et conversant avec eux comme avec des égaux.* Tu leur donnais l’exemple parfait de la fraternité en Christ.* C’est pourquoi nous te clamons à présent :
Réjouis-toi, fidèle sujet du Christ Roi !
Réjouis-toi, souverain frère de ton peuple !
Réjouis-toi, pèlerin de l’Inacessible !
Réjouis-toi, pieux rayon de l’Autre Soleil !
Réjouis-toi, simplicité des saints de Dieu !
Réjouis-toi, qui vêcus pour l’Eternité !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Dieu dans Sa miséricorde ineffable,* Lui Qui sonde les reins et les cœurs,* Fut glorifié sur la terre des vivants* Par la piété admirable que tu manifestas,* Et par ta miséricorde insigne digne de toute louange.* Pieux souverain, tu fus à l’image de ton Seigneur d’en Haut,* Sans cesse en ton cœur chantant vers Lui : Alléluia !
Tu mourus pieusement dans la paix du Christ* En ta bonne ville de Châlon.* Et comme les rois pénitents de jadis, le saint prophète du Seigneur David,* Et saint Sigismond, roi de Burgondie comme toi,* Tu rejoignis la céleste milice des élus au Royaume Eternel,* Où l’on t’accueillit en disant :
Réjouis-toi, car ta dormition fut paisible !
Réjouis-toi, émule du vieux Syméon!
Réjouis-toi, athlète de Dieu sur la terre !
Réjouis-toi, qui combattis le bon combat !
Réjouis-toi, nouvel élu du Paradis
Réjouis-toi, qui retrouvas ton Maître saint !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Tu fis pénitence de tes manquements,* Et tu corrigeas par l’ascèse et la prière* Les erreurs de ta jeunesse,* Et les péchés de ton âge mûr,* N’agissant plus que dans la crainte de Dieu* Et dans Son amour compatissant.* Et dans une époque immorale et féroce,* Tu devins un saint chaste et charitable,* Ayant le souci du bien du peuple chrétien,* Et tu clamas sans cesse vers Dieu de tout ton cœur : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
(Ce kondakion est répété trois fois)
Dans un siècle de violence et de vengeance habituelles,* Tu te distinguas par ton esprit particulièrement magnanime,* Par le pardon que tu accordas souvent à tes ennemis* Et à ceux qui avaient abusé de ta bonté.* C’est pourquoi nous nous écrions vers toi avec admiration :
Réjouis-toi, qui ne connus pas la rancune !
Réjouis-toi, qui ne fus jamais qu’indulgence !
Réjouis-toi, miséricordieuse bonté !
Réjouis-toi, artisan de la paix du Christ !
Réjouis-toi, indulgence des vrais disciples !
Réjouis-toi, grâce à l’image de la Grâce !
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
Fils du roi franc Clotaire et d’Indegonde,* Et petit fils de Clovis qui embrassa premier la foi du Christ,* Tu héritas du royaume d’Orléans et de la Burgondie.* Tu ne fus heureux ni comme époux, ni comme père,* Et ta vie ne fut pas toujours édifiante à l’origine,* Mais tu la rachetas ensuite par ta piété, ta générosité et ton amour de la paix.* Aussi ton peuple reconnaissant te surnomma le Bon.* Et nous, qui demandons ta sainte intercession, nous te clamons :
Réjouis-toi, saint roi Gontran de Burgondie !
PRIERE A NOTRE PERE PARMI LES SAINTS
LE PIEUX ROI DE BURGONDIE
Saint Gontran, admirable souverain de notre terre, roi dont la charité n’avait d’égale que la générosité, intercède auprès de Dieu pour le salut de nos âmes !
Toi qui, ta vie durant, chemina sur la Voie de l’Evangile, soutien de ton peuple sur lequel tu exerças une justice équitable, et que tu gouvernas avec amour dans le respect des valeurs chrétiennes, intercèdes auprès de Dieu pour le salut de nos âmes !
Saint Gontran, soutien indéfectible de l’Eglise du Christ, qui bâtis dans ton royaume terrestre, d’innombrables temples à Sa gloire, intercède auprès de Dieu pour le salut de nos âmes !
Toi qui fus un homme de prière, de jeûne et d’ascèse, et qui un jour, dans un élan de foi admirable, t’offris au Christ pour sauver tes sujets de la maladie et de la mort, intercède auprès de Dieu pour le salut de nos âmes !
Saint Gontran, notre père parmi les saints, intercède auprès de Dieu pour que, par tes saintes prières, Il nous rende digne un jour d’aller auprès de toi, dans la joie ineffable du Royaume Eternel où les fidèles chantent sans cesse la louange de la Sainte Trinité du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, en tous temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen !
Acathiste composé pour la gloire de Dieu