Ode 1. Tone 8.
Chantons au Seigneur...
Première femme martyre de grande renommée, par tes luttes spirituelles, aucune langue n'a la force qui convient pour le chanter, car elle est beaucoup trop faible pour faire s'élever une hymne digne de toi.
La vantardise méprisante du tyran a cessé, car par le Christ, les femmes, comme des héros, dévotement se dressèrent contre lui.
Paul très béni, ta prédication extraordinaire de l'Evangile, retentit à ses oreilles, et ainsi la vierge fut fiancée au Christ.
Theotokion.
Nous te chantons, Tout-Immaculée Mère de Dieu, qui dépassant la nature, porta l'Eternel et Divin Verbe Incarné.
Ode 3.
Tu es la fondation...
Il est au-delà de la pensée, vierge très honorée, l'amour qui, en Jésus-Christ te liait à Paul, tous deux étant unis par l'Esprit.
La jouissance plaisante des choses terrestres n'eut pas la force de blesser ton esprit, blessé par l'Amour spirituel.
Tu avais entièrement abandonné les passions de la chair, toi qui es digne de tous nos éloges, et ainsi les paroles de ta mère ne te firent pas fléchir.
Théotokion.
Par ton intercession, ô Toute Pure, aide-nous à repousser les assauts des terribles malheurs.
Ode 4.
J'ai entendu, Seigneur...
Ô sage Thècle, quand tu étais fiancée à Thamyris, Paul témoin de l'Epoux, t'unit comme vierge sans tache à l'Epoux céleste.
Eloignée de l'amour terrestre par les paroles de Paul sur la religion véritable, les paroles de Thamyris, ô martyre, tu les traitas de folie.
La race d'Adam fut bénie en étant aspergée avec le sang de Dieu, tandis qu'Eve se réjouit quand elle vit le Serpent tomber à cause des femmes.
A présent, ayant nostalgie de la pureté, la vierge a rejeté tous les plaisirs de la vie: la richesse, la naissance, la beauté, et un beau parti.
Théotokion.
Comme Tu es sans péché, accorde-nous le pardon de nos folies, ô Dieu, et donne au monde la paix par l'intercession de Celle qui T'a donné naissance.
Ode 5.
Dès l'aube, nous crions vers toi...
Martyre Thècle, toute bénie, Tu as couru la course ardue de l'athlète, et tu as été trouvée digne de recevoir les lauriers.
A présent, le rusé Dragon a été dépouillé: car, par les souffrances divines, l'obéissance fut enseignée à la vierge.
L'audace divine vainquit ta modestie, car le feu de la Trinité avait embrasé ton coeur.
Théotokion.
Nous te chantons comme Vierge après l'enfantement, Mère de Dieu, car tu portas pour le monde la Parole de Dieu dans la chair.
Ode 6.
Je déverse ma prière...
La faiblesse de la nature de la jeune fille a été rendue forte par la puissance du Sauveur, car, avec la nostalgie de Dieu, elle abandonné les ornements de la jeunesse, et hardiment elle courut de nuit chercher les enseignements fragrants de son Amant.
Ainsit, par son propre désir, l'insigne protomartyre Thècle, échangea merveilleusement les chambres nuptiales du mariage pour habiter en la prison des malfaiteurs, car son désir pour le Créateur conquit les amours de créatures.
Spirituellement la martyre baisa les liens de son Maître inspiré; dans la prison, comme dans une prairie emplie de Dieu, arrosée par ses paroles, elle crût et porta en vérité les plus beaux des fruits pour le Maître.
Théotokion.
Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, ne cesse pas d'intercéder pour nous et car tu es le soutien des fidèles, et nous sommes renforcés par ton espérance et avec ardeur, nous te glorifions, toi et Celui Qui a pris chair ineffable de toi.
Ode 7.
Les jeunes gens de Judée...
Comme prisonnière, vierge très bénie, tu fus liée à Paul; avec des hymnes harmonieuses, tu chantas avec ferveur dans la foi avec lui: Dieu de nos Pères, Tu es béni.
Juste vierge, te tenant avec Paul devant les tribunaux injustes, désirant n'être qu'avec le Maître tu rejetas la honte et dans l'extase tu t'écrias: Dieu de nos Pères, Tu es béni.
Donnant ton corps à la fournaise, ô martyre, par désir de Dieu, par la puissance de Celui que tu désirais, tu ne fus pas consumée tandis que tu chantais: Dieu de nos Pères, Tu es béni.
Et voici, un nuage de pluie, après avoir éteint la flamme avec l'averse et la grêle, brûla avec justice l'insensé et sauve la martyre tandis qu'elle chante: Dieu de nos Pères, Tu es béni.
Théotokion.
Tu apparus incarné à partir d'un sein virginal pour notre salut, c'est pourquoi, sachant que Ta mère est Mère de Dieu, avec actions de grâces, nous nous écrions: Dieu de nos Pères, Tu es béni.
Ode 8.
Le Roi des Cieux...
Ô Vierge Martyre, étrange semblait ta pensée, car tu demeuras dans une tombe, comme dans l'Eden, tandis que tu chantais les louanges du Christ dans les siècles des siècles.
Refusant que la beauté lumineuse de ta virginité ne s'obscurcice, tu choisis de mourir, et maintenant tu vis dans les siècles des siècles.
Intimement lié avec le Christ, Epoux Céleste qui donne la vie, protomartyre, tu choisis les bêtes sauvages comme gardiennes de ta virginité.
Jetant de côté ton vêtement de corruption, disciple avisée du Christ, tu gagnas une vie sans corruption dans les siècles des siècles.
Théotokion.
Celui Qui est descendu du Ciel et Qui habita dans un sein virginal, exaltons-Le et louons-Le dans les siècles des siècles.
Ode 9.
Mère du Dieu Très Haut...
Qui ne s'émerveillerait, Protomartyre, devant ton courage indomptable? Pour avoir dompté les passions, les bêtes sauvages de l'esprit, tu n'as pas tremblé devant les assauts impuissants des bêtes sauvages, mais tu es restée au milieu d'elles saine et sauve.
Même le roc pur fut fendue par le commandement de Dieu, pour la martyre théophore, scellée comme épouse de Dieu par le bain de la régénération, et, comme une chambre nuptiale pour la fugitive, il la reçut dans ses bras.
Soigne les meurtrissures de mon âme, protomartyre; couronne le monde de paix, en donnant victoire à notre fidèle Souverain contre les barbares hostiles, et donne, par tes supplications, la paix aux Eglises.
Théotokion.
Dame Souveraine, mets à mort mon péché qui demeure encore en moi, donne vie à la mort de l'âme par la force de la Vie véritable née de ton sein par le biais de ta compassion ineffable pour ceux qui pieusement te magnifient.
Composition du moine Jean
qui porte en grec l'acrostiche
La première femme martyre est glorifiée
Version française Claude Lopez-Ginisty
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