Ton 8
Tropaire à saint Colomban de Luxeuil, higoumène,
(Natalice en 615 A.D.)
Tu vins depuis l'Irlande jusques dans les Gaules,*
Et tu évangélisas les peuples païens.*
Tu as fondé le monastère sacré de Luxeuil,*
Et celui de Bobbio d'où tu allas vers Dieu.*
Père saint Colomban, perle du monachisme.*
Prie le Seigneur d'avoir grande mercy de nous!
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Autre Tropaire, même Ton,
Rome fut choquée par la sévérité de la règle, ô Père Colomban,*
Mais rien ne te fit faiblir dans ta condamnation du laxisme spirituel et moral.*
Fermement ancré dans la tradition des Pères de la Thébaïde,*
Tu es une puissante colonne pour nous, pauvres pécheurs,*
C'est pourquoi ô Saint, supplie le Christ notre Dieu*
Pour qu'il accorde à nos âmes Sa miséricorde.
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(source:
Cantique à chanter au réfectoire
au jour de sa fête
1.Tu es grand, ô illustre prêtre, enveloppé d'une auguste gloire.
Tu es la gloire des tiens, Colomba, parfum de l'univers.
Les cohortes des moines t'appelleront leur illustre père.
Sage t'ont nommé les grands, prophète t'ont appelé les rois.
5. Illustrés par tes oeuvres, tes préceptes le confirment
La beauté sacrée de la vie religieuse procure l'éclat.
On te tient pour la gloire des vertus, pour un soldat du Christ
En tenue de parade à jamais, quand tu profères tes préceptes par des discours sacrés.
De tous les métaux précieux, lesquels peuvent s'égaler à toi?
10. Les exploits des siècles passés se comparent-ils à tes saintes actions?
Ni la tête d'or, la Babylone des Perses,
Ni l'argent du vieux Darius le Mède, n'a rien eu de pareil.
Ni le bronze du Macédonien ne s'est jadis signalé ainsi à la guerre,
Ou le riverain du Nil et Cenchris noyés dans la mer.
15. Ils n'ont rien fait de grand qui ressemble à tes hauts faits,
Homère de Smyrne et Maron de Mantoue,
Ni Hannibal le Carthaginois ou Porus, l'opiniâtre Indien,
Ni Marius, Catulus, Scipion, Sylla, Gracchus,
Ni César, l'homme de fer, Bocchus le Numide, l'Ambron,
20. Le Celtibère, le Scythe, l'Ibère et le Sicambre.
Fécond comme le cèdre et le palmier, tu donnes tes fruits.
Tu es agréable comme l'or fin de Thessalie
Ton parfum a l'agrément des arbres à encens d'Arabie
Tu distilles le baume à la manière de l'arbre coupé d'Engaddi.
25. Sarment touffu, tu demeures la vraie vigne,
Onctueux comme l'olivier, tu déverses l'huile.
Grande est ta douceur, éclatante ta bonté.
Scrutant les profondeurs mystiques et pénétrant les secrets cachés,
Tu as bâti une maison fondée sur ce roc
30. Qui affermit la masse de l'univers créé.
Sur lui quiconque s'appuie, à jamais ferme il demeure.
Il est pierre d'angle, chrysoprase, jacinthe,
Sardonyx, émeraude, topase, béryl,
Chrysolithe et jaspe, saphir, améthyste,
35. Chalcédoine et sardoine, perle candide,
Mise à la base de la Jérusalem d'En-Haut.
Tu vis après la mort, achetant de ta mort la vie,
Tu voues à leur perte les fautes damnables, en subissant le dam de ta chair.
Tu t'exemptes de fautes crucifiables, en te chargeant de la croix du Christ.
40. En fuyant ta patrie, à la Patrie tu retournes.
Tu t'allies au roi éternel en méprisant les rois.
Aux délices du Paradis à tout jamais tu pénètres,
Pour y posséder le bonheur en des campagnes verdoyantes.
Le Seigneur, ami des vertus, t'a couronné,
45. En ses éternelles demeures il t'a placé.
Là, de ta voix sacrée, tu chantes des hymnes joyeuses.
A présent, tu reçois les trésors que tu as naguère mis en réserve,
Ceux que par un pieux commerce tu troquas dans le siècle.
Tu vois les choeurs des anges et des prophètes,
50. Les blanches foules des martyrs et des justes,
Inondé de lumière dorée, tu brilles en ce camp,
Où le Christ, ton chef, t'a ramené, après avoir occis par le poignard l'ennemi.
Tu as trouvé le Seigneur, ce Jésus que tu cherchais ici-bas,
Qui rend ainsi son trophée au guerrier triomphant du monde.
55. Tu marches sur la voie que tu t'es jadis préparée,
Qui conduit aux éternelles joies du paradis.
Tu as méprisé le monde, afin de posséder le Messie,
Avec qui tu demeures pour les siècles sans fin à venir.
Gloire à la Trinité, puissance à jamais digne de nos chants,
60. Dans les siècles présents et tous ceux à venir.
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Pour la date de la fête du saint, nous avons choisi la date du natalice (naissance au Ciel) plus traditionnelle dans l'Eglise Orthodoxe. Les tropaires de notre invention, sont rédigés en alexandrins non rimés, et peuvent se chanter sur les tons slaves habituels. Nous avons en Occident de nombreux intercesseurs locaux qui veillent aussi sur nous depuis des siècles. Beaucoup sont, hélas, complètement oubliés. Il est naturel que nous les célébrions conjointement avec les saints russes, grecs, serbes ou roumains qui ont ramené l'Orthodoxie sur nos terres. Souvent, les reliques bénies de ces saints abandonnés, ont, lorsqu'elles ont été vénérées et honorées d'une icône, manifesté la grâce de Dieu par le miracle du myrrhon.
Que les prières de nos pères dans la foi les saints orthodoxes d'occident, et celle de nos parrains spirituels les saints orthodoxes d'Orient agissant en synergie, nous conduisent au Royaume éternel du Père, du Fils et du Saint Esprit! Amen!
Claude Lopez-Ginisty
Je serais reconnaissant aux lecteurs qui ont connaissance d'icônes des saints mentionnés de me le faire savoir: claudelopezginisty@gmail.com
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